Baie-Comeau gèle les taxes, mais le surplus y goute

Par Charlotte Paquet 20 décembre 2016
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Le maire Yves Montigny, accompagné de la trésorière Jeannie Caron, indique que la hausse de 0,01 $ du taux de la taxe foncière du secteur résidentiel, soit 17 $ de plus sur le compte de taxes, permettra à la Ville de Baie-Comeau d’amorcer la relance de son économie. Photo Le Manic

Baie-Comeau – La Ville de Baie-Comeau épargnera le portefeuille de tous ses contribuables en 2017. Malgré une hausse des dépenses de 1 M$ et une baisse de ses revenus de taxation, elle parvient à geler l’ensemble de ses taux grâce à l’affectation d’un montant de 2 764 320 $ puisé à son surplus cumulé.

Les élus baie-comois ont adopté lundi soir des prévisions budgétaires au montant de 64,9 M$. Il s’agit d’une augmentation de 1,6 % par rapport à 2016, ce qui correspond à l’Indice des prix à la consommation (IPC).

Le taux de la taxe foncière résidentiel demeure à 1,58 $ par tranche de 100 $ d’évaluation. Dans le secteur non résidentiel (commercial) reste au beau fixe à 3,74 $ par tranche de 100 $ d’évaluation et celui de l’industriel à 3,99 $ par tranche de 100 $ d’évaluation. « En gelant le taux de taxes, on perd de l’argent, car il n’y a pas de croissance, mais une décroissance », n’a pas manqué de souligne le maire Claude Martel.

Le compte de taxes de la maison moyenne évaluée à 175 000 $ se chiffrera à 2 979 $ en 2017. « Moi, le compte de taxes, je le considère raisonnable pour la qualité des services qu’on a », a précisé l’élu en parlant d’un centre de ski alpin, d’une équipe de hockey de la Ligue junior majeur du Québec, de quatre glaces artificielles et d’un club de curling, entre autres.

Les dépenses

Pour une troisième année d’affilée, les dépenses se situent sous la barre des 65 M$, ce qui rend le maire Claude Martel plutôt fier. À son arrivée à la tête du conseil municipal en novembre 2013, elles atteignaient 69,9 M$, a-t-il insisté.

La majeure partie de la variation de 1 M$ s’explique par un ajustement au chapitre du réseau électrique propriété de la municipalité, et ce, tant du côté des dépenses que des revenus. Mais il y a plus, comme le cout des élections municipales de novembre 2017 (200 000 $) et le rétablissement de la quotepart  réelle de la Régie de gestion des matières résiduelles Manicouagan (329 000 $). Le remboursement au service de la dette représentera aussi un montant plus élevé de 742 000 $.

N’eût été des efforts de compressions effectuées ici et là, l’augmentation des dépenses aurait été bien pire, a mentionné le maire.

Les revenus

Outre l’ajustement lié au réseau électrique, la colonne des revenus indique un montant non récurrent de 208 000 $ obtenu grâce au nouveau Pacte rural.

Les revenus de taxation représentent cependant un manque à gagner de 62 140 $. La situation s’explique principalement par la baisse de 57 000 $ de l’évaluation du secteur industriel découlant du démantèlement de l’usine de carbone de l’Aluminerie de Baie-Comeau.

Le surplus fond

Le surplus accumulé atteignait 7 320 896 $ au 31 décembre 2015. À la fin de 2016, il devrait se situer à 3 459 720 $ en raison d’affectations effectuées en cours d’année au fonds de roulement, à l’autoassurance, à la démolition du pavillon du centre Henri-Desjardins et au budget directement.

Une fois prélevé le montant de 2 764 320 $ destiné au budget de 2017, il ne restera plus que 695 000 $ à la fin de la prochaine année. Mais cela n’inquiète pas M. Martel, qui a confiance de dégager un surplus d’exercice pour 2016.

Au 31 décembre prochain, la dette à long terme de la municipalité se chiffrera à 107,4 M$, dont une partie de 70,5 M$ à la charge des citoyens.