Manicouagan et Haute-Côte-Nord veilleront au grain

Par Steeve Paradis 22 Décembre 2016
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Claude Martel (Baie-Comeau), Donald Perron (Longue-Rive) le député provincial Martin Ouellet, le coordonnateur Yves Montigny, Micheline Anctil (Forestville), Francis Bouchard (Les Bergeronnes) et André Desrosiers (Les Escoumins) sont tous du nouveau comité de vigilance du maintien des emplois publics dans la région. Photo Le Manic.

Claude Martel (Baie-Comeau), Donald Perron (Longue-Rive) le député provincial Martin Ouellet, le coordonnateur Yves Montigny, Micheline Anctil (Forestville), Francis Bouchard (Les Bergeronnes) et André Desrosiers (Les Escoumins) sont tous du nouveau comité de vigilance du maintien des emplois publics dans la région. Photo Le Manic.

Baie-Comeau – Les élus de la Haute-Côte-Nord et de la Manicouagan soutiennent en avoir assez de voir les emplois de qualité disparaitre petit à petit de la région. Afin d’inverser la tendance, ils viennent de mettre sur pied un comité de vigilance afin de préserver les emplois publics sur le territoire.

 

« Assez, c’est assez. Il faut allumer des lumières au gouvernement », a lancé le maire de Baie-Comeau, Claude Martel, entouré de ses collègues de plusieurs localités de la Haute-Côte-Nord. Ceux de la Manicouagan n’étaient pas de la partie, faute de temps pour les convier, semble-t-il. « On parle d’occupation du territoire, mais quand on voit ce qui se passe, on pense que le gouvernement parle des deux côtés de la bouche », a-t-il ajouté.

Ce comité sera coordonné par le conseiller municipal Yves Montigny, qui a deux priorités, soit d’intervenir auprès d’Hydro-Québec et du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord. « On va clairement intervenir auprès du CISSS à propos du transfert de postes vers l’est », lance M. Montigny, craignant que le siège administratif de Baie-Comeau se vide de ses cadres au profit de Sept-Îles.

« Quand le directeur général, le directeur des ressources humaines et le directeur de la protection de la jeunesse ne sont plus là, il est rendu où, le centre administratif? », s’interroge-t-il.

De manière pernicieuse

Le comité n’avait pas de chiffres précis à dévoiler sur l’ampleur des délocalisations d’emploi qu’il dénonce, mais comme l’a fait valoir le maire de Longue-Rive, Donald Perron, ces pertes d’emploi se font de manière pernicieuse.

« Si on coupe deux emplois à Bergeronnes, peut-être qu’à Godbout, ils n’en entendront jamais parler. Ça se fait tranquillement et ça, les décideurs le savent très bien », a clamé celui qui est aussi préfet de la MRC de La Haute-Côte-Nord.

Les emplois dans les différents ministères sont aussi visés par le comité de vigilance, composé des deux MRC concernés, la Chambre de commerce de Manicouagan, Innovation et développement Manicouagan et le bureau du député de René-Lévesque.

Le comité rappelle que les centralisations, délocalisations, fusions et réorganisations de toutes sortes se font très rarement au bénéfice de la région.

Ce serait plutôt le contraire, les bons emplois publics se volatilisant doucement. « Le gouvernement a une responsabilité en matière d’occupation du territoire», a rappelé M. Montigny.

Quant au député Martin Ouellet, il entend rappeler aux différents ministères visés de voir à combler rapidement les postes affichés en région plutôt que de prétendre que les candidatures de qualité sont difficiles à décrocher. Il en a d’ailleurs pris à témoin les maires présents, unanimes à dire que leurs municipalités n’ont pas de difficulté à attirer des candidats intéressants lorsqu’elles affichent des postes de professionnels.

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