Fanny Mallette casse la glace avec Cinoche

Par Charlotte Paquet 28 janvier 2017
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Fanny Mallette, qui accumule les rôles au petit et au grand écran depuis 1998, a passé quelques jours à Baie-Comeau pour le lancement du Festival du film international, Cinoche. Photo courtoisie.

Fanny Mallette, qui accumule les rôles au petit et au grand écran depuis 1998, a passé quelques jours à Baie-Comeau pour le lancement du Festival du film international, Cinoche. Photo courtoisie.

Baie-Comeau – Fanny Mallette agit comme présidente d’honneur de la 29e édition du Festival du film international de Baie-Comeau, Cinoche. Pour celle qui campe le personnage principal de Stealing Alice, la présidence d’honneur d’un événement du genre, c’est une première et elle s’en dit touchée.

« Ça me touche. Je suis contente d’être ici et je suis très bien accueillie », a-t-elle mentionné en entrevue vendredi, jour 1 des projections en salle qui sont prévues d’ici le 29 janvier pour la trentaine de films à l’affiche.

Si la présidence d’honneur d’un festival de cinéma est nouvelle, Fanny Mallette occupe depuis cinq ans la fonction de porte-parole du Prix des libraires du Québec. C’est d’ailleurs en l’écoutant lire un extrait de son roman Nord Alice que Marc Séguin l’a remarquée et que l’idée d’un premier film lui est venue. Outre le prénom Alice, le roman et le film n’ont aucun lien au chapitre de l’histoire.

« J’invite les gens qui vont voir Stealing Alice à laisser leur tête au vestiaire et à regarder le film comme s’ils regardaient un tableau en se laissant envahir par les émotions », a averti Fanny Mallette, présente à Baie-Comeau en compagnie de Marc Séguin et de Macha Grenon, qui joue, elle, dans le film Pays.

Stealing Alice aura permis à l’actrice à vivre quelque chose d’absolument nouveau sur le plan professionnel. Elle s’est notamment retrouvée complètement seule sur une montagne du Grand Nord pendant une vingtaine de minutes pendant que ses collègues de travail étaient partis en hélicoptère tourner des images plus loin. Elle a aussi éviscéré un wapiti, ce qui n’est quand même pas rien.

Une carrière prolifique

Fanny Mallette fêtera en 2018 ses 20 ans de carrière. Quand elle jette un regard sur le chemin parcouru, un sentiment de fierté l’habite.

« Je suis assez fière quand même des rôles que j’ai joués et des choix que j’ai faits. J’ai toujours essayé de respecter mes gouts artistiques », a-t-elle avoué.

Tant au petit qu’au grand écran, l’actrice n’a jamais chômé. Elle se dit privilégiée de travailler autant et d’avoir de si beaux rôles.

Questionnée sur ses personnages qui sont souvent complexes, l’actrice a admis jouer très peu de rôles légers. « Je suis capable de faire du léger, sauf qu’on ne m’en donne pas. Je pense qu’à l’écran, c’est vraiment mon intériorité et mon intensité qu’on vient chercher », a-t-elle dit.

Son personnage de Gastonne Belliveau dans la série télévisée Grande Ourse en 2003 lui aura permis pour une rare fois de flirter avec la légèreté d’un rôle. « J’ai beaucoup aimé faire ça, car ça m’a sortie de ma zone de confort. Ça m’a amené d’autres rôles intéressants. C’est là qu’on m’a donné une certaine importance comme actrice », a ajouté la jeune quadragénaire. Son personnage de Julie Beauchemin dans la série Mensonges, elle le voit aussi comme l’un des rôles les plus marquants avec celui de Gastonne.

Dans les prochaines années, Fanny Mallette souhaite continuer de jouer, mais espère combiner son métier avec celui de réalisatrice et de scénariste. Elle a d’ailleurs déjà deux courts métrages à son actif, dont l’un est toujours en attente de financement. L’autre, d’une durée de 10 minutes, a été réalisé à partir d’une nouvelle de Marc Séguin. Habituellement, il est présenté en première partie de Stealing Alice, mais ce n’est pas le cas à Baie-Comeau.

Ce qui l’attire dans la réalisation et la scénarisation, c’est la possibilité de s’exprimer artistiquement parlant. « J’ai besoin d’utiliser mes mots à moi pour exprimer des choses », a-t-elle conclu.

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