Martin Ouellet insiste sur la part de responsabilité de PFR

Par Charlotte Paquet 12 avril 2017
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Martin Ouellet insiste sur la part de responsabilité qui incombe à Produits forestiers Résolu dans l’actuel manque de production à la papetière de Baie-Comeau. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le président et chef de la direction de Produits forestiers Résolu (PFR) a une grande part de responsabilité dans le manque de productivité à sa papetière de Baie-Comeau. Richard Garneau aura beau laisser planer une fermeture si les choses ne changent pas, c’est à lui de réaliser les investissements et l’entretien nécessaires afin de renverser la vapeur.

C’est le message lancé, vendredi matin, par le député de la circonscription de René-Lévesque, Martin Ouellet, à la suite de l’état de situation dressé mercredi par le grand patron de PFR. Ce dernier a lancé la balle dans le camp des travailleurs et de l’équipe de direction locale afin de retrouver le chemin de la productivité.

« C’est correct de venir nous dire ici que la situation n’est pas rose, mais il y a une grande partie aussi qui appartient au PDG de Résolu de faire que cette usine-là soit productive et performance et je m’attends, comme élu, qu’il investisse dans l’usine pour assurer sa vitalité, mais surtout sa pérennité. C’est pas vrai que c’est juste la job des élus et du gouvernement de faire des pressions pour donner un coup de main à cette industrie-là », a mentionné l’homme politique

Régime de peur

Tout en dénonçant ce qu’il qualifie de régime de peur de Richard Garneau, le député espère qu’il entendra le message et fera en sorte que l’usine perdure dans le temps. La laisser en état de décrépitude, c’est la conduire vers la fermeture. Assurer un entretien adéquat et préventif des équipements, c’est la remettre sur les rails, martèle-t-il.

Oui, le gouvernement a un rôle à jouer pour l’industrie forestière, notamment au chapitre de garanties de prêts qui sont toujours attendues, mais comme l’a rappelé le député, près de 225 M$ en mesures de toutes sortes pour soutenir l’industrie forestière font partie du dernier budget provincial.

Si ça prend une pression populaire pour faire bouger le gouvernement afin d’accorder ces garanties de prêt qui permettront à l’industrie forestière de garder la tête hors de l’eau pendant la crise du bois d’œuvre, Martin Ouellet sera là avec tous ceux qui le suivront. Mais, a-t-il répété plusieurs fois, ce qui concerne la rentabilité et la pérennité de la papetière appartient à Produits forestiers Résolu et « à un seul homme, Richard Garneau ».

Une surprise

Le représentant de René-Lévesque prévoyait que le discours de M. Garneau porte sur le contexte dans l’industrie du bois d’œuvre, mais pas sur une situation de piètre performance de productivité à sa papetière en laissant planer une menace de fermeture.

Il ne s’attendait pas à ce que le grand patron de PFR lance comme message que « si nous ne faisions rien, c’était l’avenir de son usine qui était à risque et que c’était de notre responsabilité d’arriver à des solutions ».

 

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