« Je suis convaincu qu’on va mettre cette usine-là rentable »

Par Charlotte Paquet 19 avril 2017
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Baie-Comeau – Ça travaille fort à l’intérieur des murs de la papetière de Baie-Comeau pour redresser rapidement la situation et éviter la fermeture qui plane dans l’air depuis le discours-choc du grand patron de Produits forestiers Résolu (PFR). « Je suis convaincu qu’on va réussir à mettre cette usine-là rentable », affirme avec fermeté Steeve Belzile, le président de la section locale 352 du syndicat Unifor.

On se souviendra que lors de l’assemblée publique annuelle de PFR à Baie-Comeau, le 5 avril, Richard Garneau a pris bien du monde par surprise en annonçant que si la papetière n’améliorait pas ses couts de production, il ne faudrait pas se surprendre d’une fermeture pure et simple. Et il avait été clair : il fallait que les choses changent rapidement, car la patience n’est pas sa plus grande qualité.

Depuis cette allocution qui a fait grand bruit dans le milieu, ça fourmille dans l’usine. Syndicat, employés et dirigeants sont à l’œuvre pour changer le cours des choses. Même qu’un ancien dirigeant de l’usine de Thorold de PFR travaille de très près avec l’équipe en place pour établir un plan de relance à mettre de l’avant dans les plus brefs délais.

« Ça évolue à tous les jours. Il y a des critères qu’on avait laissé aller et qu’on ne jugeait plus importants », mentionne Steeve Belzile, qui représente tous les employés syndiqués, sauf les papetiers. Des comités ont été formés pour travailler sur des aspects précis, notamment l’énergie et l’efficacité des machines à papier.

Objectifs réalistes

Le président soutient que le plan, qui doit être présenté à Richard Garneau cette semaine, renferme des objectifs réalistes. « Les objectifs qu’ils nous ont mis, c’est des affaires qu’on a déjà atteintes dans les dernières années. Il n’y a pas de raison qu’on ne les atteigne pas », martèle le président de la section locale 352.

Les solutions pour corriger le tir ne sont pas nouvelles en soi, insiste Steeve Belzile, tout en répétant que ces façons de faire efficaces ont été oubliées au fil des dernières années et pour toutes sortes de raisons, dont le manque de main-d’œuvre.

« Ici, gaspiller 50 000 $, ce n’est pas long. Les couts sont gigantesques, mais quand tu règles un problème, c’est gros aussi », insiste-t-il. D’ailleurs, les premiers changements à mettre en place concernent les secteurs les plus prometteurs du côté des économies de couts.

« Brasser la cabane »

Président de la section locale 375 d’Unifor (les papetiers), Sylvain Bélanger se dit également confiant dans le succès des actions en cours et à venir. « On est en train de faire ce qu’il faut pour brasser la cabane et mettre tout le monde au pas. Il faut que tout le monde pousse dans le même sens », indique-t-il.

Les couts de production sont trop élevés et des choses doivent se mettre en place rapidement pour corriger le tir. D’ailleurs, bien avant le récent passage du président et chef de la direction de PFR à Baie-Comeau, Sylvain Bélanger affirme que le syndicat avait déjà sonné l’alarme en ce sens.

« Il y a des choses qui vont se passer assez vite, car il faut que ça bouge et il faut que ça se redresse », conclut le président.

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