« Attaque frontale » et coup « illégitime »

Par Steeve Paradis 3 mai 2017
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Baie-Comeau – Le maire de Baie-Comeau, Claude Martel, parle d’une « attaque frontale contre les régions forestières et l’ensemble de l’économie québécoise » en guise de réaction à l’imposition de droits compensatoires américains sur les exportations canadiennes de bois d’œuvre.

M. Martel souligne aussi qu’il n’y aura pas que les communautés forestières québécoises qui souffriront de ces droits compensatoires de 20 %, mais aussi « les grands consommateurs américains de bois d’œuvre ».

Le maire souhaite que le gouvernement fédéral entende l’appel de l’industrie forestière et qu’il accorde des garanties de prêts aux entreprises les plus touchées par la crise qui s’annonce.

« Il est urgent que M. (Justin) Trudeau fasse entendre raison à son homologue américain et annonce des mesures pour atténuer les impacts de cette surtaxe pour les familles de Baie-Comeau et des quelque 220 autres municipalités qui dépendent du secteur forestier », a ajouté le maire dans un communiqué signé par son bureau, mais qui provenait en fait de l’Union des municipalités du Québec puisque celui de Port-Cartier sur le même sujet était identique, sauf les noms bien sûr.

Ottawa inactif

Pour la députée de Manicouagan à la Chambre des communes, Marilène Gill, le gouvernement Trudeau fait preuve « d’inaction » en guise de réaction à ce « véritable coup de poing économique que reçoivent les forestières québécoises ».

La bloquiste a aussi rappelé que le Canada a toujours gagné devant les tribunaux lors des quatre précédentes guerres du bois d’œuvre entre les deux pays, « mais ça n’a jamais rien changé. (Les États-Unis) sont des récidivistes dans ce dossier », remémore-t-elle.

Tout comme sa collègue à Ottawa, Martin Ouellet déplore aussi l’inaction du fédéral à défendre les « intérêts de l’industrie québécoise du bois d’œuvre résineux et surtout, des milliers d’emplois qui y sont rattachés dans les régions du Québec ».

Pour ce qui est de la réponse de Québec à cette crise, le député de René-Lévesque craint que la solution ne réponde pas aux besoins puisqu’il ne vise que des projets d’expansion et d’investissement pour l’instant. M. Ouellet dit penser particulièrement à ce chapitre à Boisaco, « un fleuron et un moteur essentiel de l’économie de la Haute-Côte-Nord (…) que nous avons le devoir de protéger ».

Un comité pour Résolu

Toujours dans le monde forestier, Innovation et développement Manicouagan, la Chambre de commerce de Manicouagan et la Société d’expansion de Baie-Comeau ont formé un comité de travail « chargé de mettre en œuvre des solutions concrètes aux problèmes opérationnels de l’industrie forestière ».

Le comité a déjà rencontré la direction régionale de Produits forestiers Résolu, qui a identifié le recrutement et la rétention de main-d’œuvre comme étant la principale priorité.

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