Séance d’information du BAPE : le projet de Mason Graphite soulève peu de questions

Par Charlotte Paquet 22 juin 2017
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Benoït Gascon évalue à 20 M$ par année les retombées économiques du projet du lac Guéret. La majeure partie ira en salaires à la centaine d'employés en poste. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Les gens de Mason Graphite ont franchi, mercredi soir, l’étape de la séance d’information menée par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE) sur le projet du lac Guéret. Très peu de questions ont émané de l’auditoire, ce qui peut laisser supposer que la quarantaine de personnes sur place se considérait déjà bien informée.
La rencontre a permis à Benoît Gascon, président et chef de la direction de l’entreprise, d’expliquer une fois de plus les grandes lignes du projet, qui se décline principalement en l’exploitation d’un gisement de graphite naturel à 285 kilomètres au nord de Baie-Comeau et la construction d’une usine de traitement dans le parc industriel Jean-Noël-Tessier.
Une fois de plus parce qu’au cours des dernières années, l’entreprise a initié des séances d’information et de consultation à Baie-Comeau et à Pessamit pour renseigner la population sur l’état d’avancement du projet.
Mercredi soir, les gens ne se sont donc pas rués au micro pour demander des précisions. Outre le maire Baie-Comeau, Claude Martel, qui a questionné le sentiment du promoteur face à l’acceptabilité sociale, et le directeur général de la ville, François Corriveau, qui s’est informé sur le financement du projet à ce jour, une seule autre personne a pris la parole.
Gaétan Gauthier, un citoyen du quartier Sainte-Amélie, s’est dit préoccupé par les risques pour l’environnement liés aux résidus engendrés par les opérations de traitement à la future usine. Il a abordé quelques aspects, dont le danger que les poussières atteignent les quartiers résidentiels. Il s’est fait rassurer par le promoteur.
Principal changement
Le principal changement survenu entre l’étude de faisabilité du projet et l’étude d’impact sur l’environnement soumise au BAPE concerne d’ailleurs le parc à résidus, a confirmé M. Gascon. La méthode conventionnelle d’ennoiement prévue au départ a été écartée pour faire place à la filtration.
Cette formule obligera la construction d’une usine de filtration et augmentera la facture, mais sera avantageuse pour l’environnement. Une fois épaissis puis filtrés, les résidus seront transportés dans une aire de disposition pour y être empilés et compactés.
Des répercussions sur l’environnement sont anticipées par le promoteur, mais les mesures d’atténuation permettront de les contourner. Ainsi, grâce à l’arrosage des matériaux et au recouvrement de la pile de minerai, la qualité de l’air sera respectée malgré l’émission de poussières.
Les habitats de certains oiseaux et espèces fauniques à statut particulier pourraient aussi être perturbés, mais là aussi le promoteur propose des façons de faire pour atténuer ces répercussions, comme le déplacement des lieux de nidification d’oiseaux de proie.

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