Chantiers routiers : la distraction et la vitesse encore trop présentes

Par Charlotte Paquet 31 août 2017
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Le signaleur routier Jean-Marc Lefrançois a livré ses observations quant aux comportements des conducteurs. On l’aperçoit au côté de Caroline Rondeau, porte-parole du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports. Photo Le Manic

Baie-Comeau – La sécurité dans les zones de chantiers routiers est primordiale au sein du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports sur la Côte-Nord, qui s’est joint, jeudi, à une opération de sensibilisation menée simultanément dans six régions du Québec.

Entre 2011 et 2016, le nombre de victimes d’accidents aux approches et dans les zones de travaux a tout de même considérablement diminué en région, passant de 29 à 11. Dans l’ensemble du Québec, une baisse importante est également observée.

Malgré ces statistiques encourageantes, le ministère considère important de marteler encore une fois son message de prudence, précise sa porte-parole, Caroline Rondeau, puisque les signaleurs routiers affectés aux divers chantiers continuent d’en voir de toutes les couleurs.

D’ailleurs, devant les médias jeudi, Jean-Marc Lefrançois, signaleur depuis 2009, a témoigné de son quotidien et d’événements déplorables dont il a été témoin pendant ces années. D’entrée de jeu, il a précisé que son travail consistait d’abord à protéger les travailleurs du chantier où il était posté et, ensuite, les usagers de la route.

Le cellulaire

Sans trop grande surprise, le mauvais comportement que M. Lefrançois voit le plus souvent, c’est la distraction causée par l’utilisation du cellulaire. Les dangers du cellulaire au volant ont beau être dénoncés depuis quelques années, le message ne passe toujours pas pour plusieurs et les signaleurs routiers en sont témoins.

Voilà quelques années, M. Lefrançois affirme avoir eu la peur de sa vie lorsqu’il a aperçu le conducteur d’un camion cube freiner brusquement à deux pas de lui après être sorti d’une courbe en faisant fi de la limite de vitesse réduite dans la zone de chantier où il se trouvait.

Parmi les événements qui l’ont marqué, il se souvient aussi de cette « jolie jeune femme » noire de colère contre lui après qu’il l’eût sommée d’immobiliser son véhicule puisque le panneau qu’il tenait à la main affichait toujours le message d’arrêt, même s’il venait de répondre à un appel.

Plus de détails dans la prochaine édition papier.

 

 

 

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