Le CISSS réfute les allégations du syndicat

Par Steeve Paradis 7 septembre 2017
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Vicky Lapierre assure que la CSN fait fausse route en accusant le CISSS Côte-Nord d’harceler les employés en arrêt de travail et de demander une foule de contre-expertises médicales.

Vicky Lapierre assure que la CSN fait fausse route en accusant le CISSS Côte-Nord d’harceler les employés en arrêt de travail et de demander une foule de contre-expertises médicales.

Baie-Comeau – La direction du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord nie catégoriquement harceler les employés en arrêt de travail pour des causes psychologiques. Elle assure du même souffle ne pas contester systématiquement les billets de médecin.

« Harcèlement est un terme tout à fait inapproprié dans ce dossier », a déclaré la directrice des ressources humaines du CISSS, Vicky Lapierre, en réponse aux déclarations de la CSN à l’effet que les gestionnaires du réseau de la santé harcelaient les employés malades pour les inciter à revenir le plus tôt possible.

« Chaque gestionnaire a sa manière de faire », a ajouté Mme Lapierre en assurant qu’aucune directive n’a été émise pour appeler les employés à leur résidence. « Un gestionnaire qui appelle pour voir comment ça va, c’est peut-être juste pour prendre des nouvelles, pas pour mettre de la pression », fait-elle valoir.

La directrice des ressources humaines fait aussi valoir qu’il est « complètement faux » de croire que le direction du CISSS demande systématiquement des contre-expertises médicales pour ses employés qui souffrent de problèmes psychologiques, mais elle ne nie pas que la chose peut arriver.

« Chaque dossier est un cas d’espèce, qui dépend de plusieurs facteurs mais oui, à un certain moment, ça (une contre-expertise) peut arriver », a-t-elle souligné.

Impact et changement

Vicky Lapierre convient toutefois que le personnel du réseau de la santé en a lourd sur les épaules à gérer par les temps qui courent. « La réforme qu’on vit, c’est du jamais vu par son ampleur et il est clair que tout changement entraine des impacts. Certains s’adaptent plus facilement que d’autres. Ceci dit, on ne fait pas semblant qu’il ne se passe rien et on tient avant tout à ce que nos employés soient en santé », a affirmé la directrice.

La pénurie de main-d’œuvre pour certaines catégories de personnel complique aussi la tâche. La pente est encore plus grosse à gravir pour une région comme la Côte-Nord, qui peine à recruter et à retenir ses candidats.

« Provincialement, il y a pénurie de préposés aux bénéficiaires, un métier important mais pas valorisé. C’est certain que cette pénurie a un impact (sur les arrêts de travail) », a conclu Mme Lapierre.

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