Baie-Comeau – Après les syndiqués d’ArcelorMittal à Fermont et d’autres organisations dans la province, au tour des membres du Syndicat national des employés de l’aluminium de Baie-Comeau de faire leur part pour soutenir financièrement les 1030 travailleurs de l’Aluminerie de Bécancour (ABI), sous le coup d’un lockout depuis le 11 janvier 2018.
Réunis récemment en assemblée générale, les travailleurs de l’aluminerie Alcoa, affiliés à la CSN, ont accepté à main levée la proposition d’offrir un montant de 30 000 $ aux employés privés de salaires et représentés par les Métallos. « On fait ça pour aider les travailleurs et leurs familles », souligne le président Michel Desbiens.
L’aide financière sera versée dans les prochaines semaines. Il n’est pas exclu que M. Desbiens aille porter le chèque en mains propres aux représentants syndicaux d’ABI.
Le fait de soutenir des travailleurs en grève ou en lockout n’est pas exceptionnel en soi. Cela arrive régulièrement pour des syndicats de la CSN et occasionnellement pour d’autres syndicats.
Par contre, cette fois-ci, l’ampleur du montant est plus imposante qu’à l’habitude. C’est la somme la plus substantielle octroyée depuis au moins 2011, affirme le président Desbiens. Il pourrait même s’agir du montant le plus élevé à ce jour. Le millier de travailleurs touchés du côté de Bécancour n’y est pas étranger. « On évalue cas par cas pour le montant. On regarde avec le nombre d’employés et selon ce que nous proposent nos membres », souligne le porte-parole syndical.
Négociations à venir
Le Syndicat national de l’aluminium de Baie-Comeau se prépare en vue des négociations pour le renouvellement de la convention collective de ses membres. Les premiers pourparlers devraient s’amorcer en février 2019, soit à quelques mois de l’échéance du 31 mai.
L’actuelle convention a été signée en 2011. En 2015, seuls les salaires ont fait l’objet d’une renégociation.
