Une pose pour le rose attire une centaine de participantes

Par Charlotte Paquet 9 avril 2018
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On aperçoit Alyson Beauchesne-Lévesque en pleine séance photo. Photo Le Manic

Baie-Comeau – L’événement Une pose pour le rose a donné lieu, en fin de semaine dernière à Baie-Comeau, à une magnifique et émouvante démonstration de solidarité à l’égard de la cause du cancer du sein.

Cinq photographes de chez nous ont passé plusieurs heures à photographier bénévolement une centaine de femmes afin d’amasser des dons pour la Société canadienne du cancer et spécialement dédiés au cancer du sein. Il s’agit de Geneviève Rioux Savard, Sabrina Gagné, Hélène Côté, Chantal Hébert et Valérie Essiambre. Certaines ont reçu l’appui de maquilleuses et de coiffeuses pour assurer aux participantes d’être à leur meilleur.

Une pose pour le rose en était à sa première édition à Baie-Comeau, mais dans plusieurs municipalités du Québec, dont celle de Sept-Îles, l’initiative lancée par une photographe de Jonquière en 2017 se déroulait pour une deuxième année.

Le Manic a assisté à une partie de la séance photo offerte par Geneviève Rioux Savard, soit celle destinée à des femmes atteintes d’un cancer ou ayant gagné leur combat. L’émotion était palpable. S’il y a une chose qui semblait faire l’unanimité, c’est que l’événement leur a fait du bien.

Belle dans la maladie

Alyson Beauchesne-Lévesque, âgée de 29 ans, est atteinte d’un cancer du sein métastasé aux os. Même si dans son cas il n’y a pas de guérison possible (on parle d’un stade palliatif), elle mord dans la vie.

Pour la jeune femme, l’événement Une pose pour le rose est l’occasion « de montrer à tout le monde qu’on peut être belle, même à travers la maladie ». Elle a décidé d’embarquer dans l’aventure et de se faire photographier après avoir vu les photos de la première édition à Saguenay.

« Les photographes sont capables de faire ressortir une émotion. Les filles qui ont le cancer, je trouvais qu’elles avaient l’air tellement sereines. Ce sont des exemples de force et de résilience. Il y a moyen d’être heureux dans la maladie », confie la jeune femme.

« Ça m’a fait du bien »

Karyna Parades, 34 ans, a également répondu à l’invitation de Geneviève Rioux Savard. Cette grande sportive qui a toujours appuyé les causes pour le cancer, notamment par ses participations répétées au Relais pour la vie, a elle-même reçu un diagnostic de cancer de la glande thyroïde en octobre 2017. Après deux chirurgies et des traitements radioactifs, elle est en rémission.

« Quand tu as le cancer, il y a des changements dans ta vie, des changements physiques et psychologiques », raconte celle qui a gagné 25 livres depuis son diagnostic. « Ce matin, ça ne me tentait pas de venir, mais quand j’ai vu le résultat, ça m’a fait du bien », avoue la coureuse qui s’offrait 50 km et plus par semaine avant que le ciel ne lui tombe sur la tête. Elle vient à peine de se remettre à la course.

Parmi les autres femmes directement touchées par le cancer qui ont participé à la séance photo se trouvait aussi Claudia Létourneau. La jeune maman de 26 ans livre bataille à un mélanome depuis août dernier. La maladie a été diagnostiquée peu de temps après l’accouchement de son petit garçon. Sur sa peau, celle qui travaille comme notaire arbore un tatouage qui exprime on ne peut mieux sa soif de vivre. On peut y lire : Stay strong.

Un temps pour elles

Geneviève Rioux Savard a photographié 26 femmes samedi. Parmi elles, cinq avaient ou avaient eu un cancer, dont deux un cancer du sein.

La photographe a participé à l’événement pour appuyer la cause et « pour donner un temps aux femmes pour qu’elles pensent à elles ». Elle s’était donné un objectif de 16 participantes, mais a décidé de mettre la barre plus haute. La professionnelle a cependant été incapable de répondre à la centaine de demandes qu’elle a reçues. Son engagement a permis d’amasser près de 1 000 $.

L’an prochain, Geneviève Rioux Savard compte bien être de la partie à nouveau avec, cette fois-là, les services de coiffure et de maquillage afin d’amasser encore plus d’argent, dit-elle. Elle souhaite aussi donner priorité aux participantes qui combattent ou qui ont vaincu un cancer du sein.

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