Pour le traversier de Tadoussac, l’aire d’attente pour véhicules dans le même bateau que le pont

Par Steeve Paradis 3 mai 2018
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Selon le maire de Tadoussac, le dossier d’une aire d’attente pour les usagers de la route qui patientent pour le traversier du côté de Tadoussac est suffisamment urgent pour ne pas être confié au bureau de projet de pont sur le Saguenay. Photo courtoisie

Selon le maire de Tadoussac, le dossier d’une aire d’attente pour les usagers de la route qui patientent pour le traversier du côté de Tadoussac est suffisamment urgent pour ne pas être confié au bureau de projet de pont sur le Saguenay. Photo courtoisie

Tadoussac – Le maire de Tadoussac, Charles Breton, n’a vraiment pas compris pourquoi Québec mettait dans le même panier le projet d’un pont sur le Saguenay et l’aménagement d’une aire d’attente pour les véhicules qui patientent pour le traversier entre son village et Baie-Sainte-Catherine.

« Le réaménagement des zones d’attente du traversier et le pont, ce sont deux dossiers totalement différents », a lancé M. Breton, qui venait d’apprendre que lors de l’étude des crédits budgétaires de son ministère, la ministre déléguée aux Transports Véronyque Tremblay avait déclaré que le dossier du réaménagement des approches à Tadoussac serait confié au bureau de projet de pont sur le Saguenay.

« Je suis très déçu de constater qu’on confie au bureau de projet de pont le nécessaire projet de zone d’attente pour les voitures qui attendent le traversier. Ça va retarder le projet pour rien », a-t-il ajouté. Rappelons, pour ceux et celles qui l’ignoreraient, que le bureau de projet de pont n’a toujours pas vu le jour.

La municipalité martèle également sur l’importance de cette aire d’attente et l’urgence de l’ériger. Tous les Nord-Côtiers savent bien à quoi ressemble l’attente pour embarquer sur le Jos-Deschênes ou le Armand-Imbeau.

« Présentement, les gens attendent au beau milieu de la rue, au grand soleil l’été. Ils sont confinés dans leurs voitures. On est chanceux qu’il ne soit pas encore arrivé un accident. Une zone d’attente sécuritaire, il me semble que ça pourrait se faire vite », d’affirmer Charles Breton

Pas si long que ça

Le maire a toutefois souligné au passage que l’attente pour monter à bord d’un traversier n’est pas si longue et que les longues périodes de patience ne sont pas légion.

« Nous, on voit le service à tous les jours et on voit que ça fonctionne généralement bien. Ce n’est évidemment pas la même chose pour la personne qui voyage seulement en période de fort achalandage », a-t-il fait valoir.

Tout en rappelant que « la Côte-Nord a réussi à se développer avec le traversier », Charles Breton soutient du même souffle qu’il n’est pas nécessairement contre la construction d’un pont sur le Saguenay.

Mais avant que cela se fasse, il tient mordicus à ce que les 40 emplois créés par les opérations de la Société des traversiers du Québec à Tadoussac se retrouvent ailleurs dans l’économie locale.

« Il doit y avoir une transition pour les emplois, parce que nous, si le pont se fait, il nous faudra réorganiser l’économie de notre village », a-t-il lancé en ajoutant que pour sa part, il estime que le service de traversiers devrait demeurer, dans une certaine mesure, même s’il y a un pont.

« Pour les touristes, ça pourrait être un moment intéressant de leur voyage, prendre le traversier », conclut le maire.

Pour revenir à l’aire d’attente pour les voitures souhaitée par Tadoussac, elle serait située du côté sud de la route 138, entre le Café du fjord et l’ancien bassin à saumons de la station piscicole, face à l’Hôtel Georges. En privilégiant ce site, la municipalité souhaite notamment éviter l’expropriation de bâtiments patrimoniaux du côté nord.

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