Le calvaire achève pour les villégiateurs des lacs La Loutre et Pascal

Par Charlotte Paquet 6 juin 2018
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La crue printanière a miné une partie du pont enjambant la rivière Bacon, forçant sa fermeture par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour une raison de sécurité. Photo courtoisie

La crue printanière a miné une partie du pont enjambant la rivière Bacon, forçant sa fermeture par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour une raison de sécurité. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Le calvaire achève pour les 120 villégiateurs des lacs La Loutre et Pascal qui sont privés d’un accès routier à leur propriété depuis le début de mai. Des travaux de réparation temporaires devraient permettre, dès cette semaine, la circulation automobile sur le pont enjambant la rivière Bacon, dont la structure a été passablement malmenée par une importante crue printanière.

Situé au km 10 de la route 389, le chemin du lac La Loutre mène à plusieurs lacs où se trouvent 135 chalets. De ce nombre, 120 sont situés de l’autre côté du pont sis au km 13, fermé par le ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs (MFFP) le 4 mai en raison du danger qu’il présentait.

« Le pont a été fermé, car la crue des eaux a tout miné la structure en dessous à la sortie du pont. C’est tout parti. Ç’a fait un vide », a expliqué le président de l’Association des propriétaires de chalets du lac La Loutre et du lac Pascal, Michel Bourque.

C’est donc dire que depuis près de cinq semaines, des gens sont privés de leurs chalets à une période de l’année très propice pour la pêche et d’autant plus qu’à ce temps-ci de l’année, les mouches noires n’ont pas encore fait leur apparition.

Une poignée de villégiateurs s’y sont tout de même aventurés, mais c’était à leurs risques et périls, a insisté M. Bourque. Ce dernier a informé les gens de ses démarches avec le ministère sur une base régulière et les a encouragés à respecter l’interdiction de circuler par l’entremise de la page Facebook de l’association.

Mais bonne nouvelle, à la lumière d’un rapport d’inspection rendu public la semaine dernière, le MFFP a confirmé que des travaux temporaires pourraient être réalisés rapidement pour redonner l’accès aux chalets. Des travaux permanents sont prévus en octobre.

Cette semaine

Tout est prêt pour enclencher les travaux. « Mon contracteur est prêt. Mercredi (6 juin), les travaux temporaires devraient être réalisés, sinon, c’est sûr que ça va être la semaine prochaine (cette semaine) », a souligné M. Bourque vendredi dernier.

Les coûts de remise en état temporaire du pont enjambant la rivière Bacon devraient être assumés par la MRC de Manicouagan.

Un nouveau pont devra être construit. L’association cible la deuxième moitié d’octobre, soit après la période de la chasse, pour aller de l’avant. « Quand le pont va être refait, le lit de la rivière va reprendre sa place. Actuellement, 25 % du pont rentre dans la rivière. Le lit de la rivière avait perdu 25 % de sa largeur », a rappelé le président.

Selon lui, à l’époque de la construction de l’actuel pont, des personnes ont voulu jouer avec la nature, avec les résultats qu’on connaît. « Quand t’as 100 % de l’eau qui descend, mais que la rivière est moins large… », a indiqué le président d’un ton rempli de sous-entendus. « Le pont va être refait en conséquence du lit. »

La facture du nouveau pont pourrait se situer autour de 240 000 $. L’association des villégiateurs devra en absorber 10 %, tandis que la différence proviendra d’un programme d’aide financière du ministère touchant le lancement des travaux de restauration des traverses d’eau.

L’association compte solliciter la collaboration de partenaires pour l’aider à défrayer la part des coûts qui lui revient.

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