En raison d’une pénurie d’animateurs, vingt-sept enfants sont privés de la Bande estivale

Baie-Comeau – La pénurie de main-d’œuvre a des conséquences inattendues à Baie-Comeau. Des parents l’apprennent à leurs dépens puisque leurs enfants ne pourront intégrer la Bande estivale cet été, faute d’un nombre suffisant d’animateurs pour les encadrer.

Directement touchée par cette réduction du nombres de places au sein du service, Anne-Renée St-Cyr s’est adressée aux élus afin d’exprimer ses doléances, lors de la dernière séance du conseil municipal, le 18 juin.

Comme les autres parents, elle a appris à trois semaines d’avis qu’il n’y avait finalement pas de place pour ses enfants à la Bande estivale.

« On est contraints de s’organiser autrement », a souligné Mme St-Cyr, qui habite Baie-Comeau depuis 12 ans. Comme certains des parents concernés, elle et son conjoint n’ont pas de famille en ville et ne peuvent donc obtenir du support des grands-parents.

La citoyenne a dénoncé la situation et les maux de tête qu’elle occasionne aux parents. Elle a aussi déploré le fait que des enfants aient réussi à obtenir une place alors qu’ils avaient pourtant accès à un service de garde. Pendant ce temps-là, des parents se retrouvent le bec à l’eau, car, d’août à juin, leurs rejetons fréquentent la garderie scolaire à temps plein.

Réactions

Du côté de la municipalité, le maire Yves Montigny confirme l’existence d’une situation problématique qui s’explique par une pénurie de main-d’œuvre.

Dans le passé, a-t-il dit, la Ville de Baie-Comeau a toujours réussi à trouver le nombre d’animateurs nécessaires pour encadrer les activités des enfants âgés de 5 à 13 ans inscrits au camp de jour, mais cette année, non.

Il aurait fallu quelques animateurs de plus pour répondre à la demande de 519 enfants, mais la Ville a dû se limiter à 492 afin de respecter le nombre maximal d’enfants par groupe.

« On a tenté des mesures de recrutement afin d’aller en chercher plus en sortant du périmètre habituel, dans la périphérie directe de Baie-Comeau. On en a trouvé d’autres, mais on en a aussi d’autres qui avaient déjà l’emploi et qui ont décidé de cesser. C’est la première fois qu’on n’est pas capable d’occuper tous les postes », a mentionné le directeur général de la municipalité, François Corriveau.

« C’est clair qu’il y a des jeunes qui trouvent ça exigeant d’avoir la responsabilité d’enfants pendant tout l’été. C’est clair qu’il y a des gens qui ont décidé que pour eux, ce n’est pas l’emploi qu’ils souhaitaient et sont allés ailleurs », a renchéri le maire.

L’expérience de 2018 incite la Ville à amorcer une réflexion sur le modèle de la Bande estivale pour les prochaines années. M. Montigny rappelle que l’offre de service n’a pas été revue depuis fort longtemps.