Plaque de laminage : Alcoa recrute de la main-d’oeuvre

Par Charlotte Paquet 24 juillet 2018
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La plaque de laminage qui sort de la fonderie de l’aluminerie de Baie-Comeau est destinée à des laminoirs américains. Photo Le Manic

Baie-Comeau – L’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau a le vent dans les voiles avec la production de plaque de laminage, un produit à valeur ajoutée qui représente aujourd’hui jusqu’à 82 % de ses activités. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle se lance dans une course aux employés occasionnels pour la deuxième fois en six mois, et ce, avec une nouvelle formule de recrutement qui a connu un beau succès.

Trente nouveaux postes sont à pourvoir. Ils s’ajoutent aux 27 autres déjà comblés en mars.

« Ce qui se passe, c’est qu’avec la plaque, ça roule tempête actuellement. Le carnet de commandes est plein. C’est une bonne nouvelle, car c’est un produit beaucoup plus payant, donc c’est bon pour la rentabilité, et ça demande plus de personnel », a expliqué Luc Bourassa, directeur des ressources humaines, ABS et communications chez Alcoa.

Depuis le début de l’année 2018, la plaque de laminage représente entre 75 et 82 % de la production totale de l’usine. C’est énorme par rapport aux données de 2014 à 2017 qui font état d’un taux oscillant entre 30 et 50 % de sa production annuelle de 300 000 tonnes métriques.

La plaque qui sort de la fonderie de l’aluminerie de Baie-Comeau est destinée à des laminoirs aux États-Unis où elle est pressée et transformée en feuilles de tôle pour le marché de l’automobile, principalement.

Avec la fin de l’été qui approche et le retour aux études de ses 25 employés étudiants, l’entreprise anticipe donc des besoins de main-d’œuvre à court terme. Elle n’a d’ailleurs pas attendu les approbations finales de sa haute direction pour enclencher le nouveau processus d’embauche, son deuxième depuis janvier. « On prend les devants », a admis M. Bourassa.

Nouvelle approche populaire

Alcoa a mis en place une nouvelle stratégie pour dénicher les perles rares. Au-delà des dépôts de candidature qu’elle reçoit directement sur son site Internet, elle a tenu une journée d’embauche le vendredi 20 juillet à l’hôtel Le Manoir à Baie-Comeau. Pas moins de 104 personnes ont répondu à l’invitation en allant remettre leur C.V. et échanger avec les représentants de l’aluminerie. Dès l’ouverture des portes, une vingtaine de personnes étaient sur place, souligne M. Bourassa.

La journée s’est apparentée à un salon de l’emploi. Les personnes intéressées à soumettre leur candidature ont eu la possibilité d’échanger avec les représentants de l’entreprise. Il n’y a pas eu d’entrevue formelle, mais de part et d’autre, la formule a permis de mieux se connaître. Selon le porte-parole, il y a des gens qui entretiennent des idées préconçues par rapport au travail dans une aluminerie. « On a répondu à leurs question. On a placoté un peu. On a expliqué la nature des tâches », a-t-il expliqué.

Alcoa espérait aussi des candidatures féminines et elle en a reçu 16. « Les filles n’ont pas le réflexe d’appliquer chez nous. On reçoit peu de C.V. », a avoué le directeur, tout en rappelant que le travail des employés de production est aujourd’hui beaucoup moins physique qu’il ne l’était autrefois.
Les entrevues formelles avec les candidats s’amorcent ces jours-ci. Les embauches sont prévues dans les prochaines semaines.

Inondée de C.V.

Au début de 2018, Alcoa a reçu 370 curriculum vitae pour les 27 postes qu’elle avait à pourvoir. Elle a été un peu prise par surprise par ce nombre élevé. Évidemment, il lui a été impossible de rencontrer tout le monde en entrevue.

Pour pourvoir les nouveaux postes d’employés occasionnels, il n’est pas exclu que l’entreprise consulte à nouveau sa banque de C.V., mais, comme l’a noté M. Bourassa, elle a voulu offrir la possibilité à des gens de la Manicouagan qui n’auraient pas posé leur candidature de le faire.

Au-delà de ses besoins de main-d’œuvre pour produire de la plaque de laminage, l’aluminerie veut aussi grossir les rangs de ses employés occasionnels afin de faire face aux quelque 200 départs à la retraite qu’elle prévoit dans les quatre ou cinq prochaines années. Actuellement, l’usine emploie autour de 850 travailleurs.

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