Service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire – « On a un beau rôle à jouer dans les écoles » – Karine Bélisle

Par Charlotte Paquet 20 août 2018
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Karine Bélisle et Gautier Cousin travaillent comme animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire dans les écoles de la Commission scolaire de l’Estuaire à Baie-Comeau et en périphérie. Photo Le Manic

Karine Bélisle et Gautier Cousin travaillent comme animateurs à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire dans les écoles de la Commission scolaire de l’Estuaire à Baie-Comeau et en périphérie. Photo Le Manic

Baie-Comeau – « On fait le plus beau métier du monde. On a un beau rôle à jouer dans les écoles, un rôle d’accompagnement. On n’est pas là pour les évaluer et les noter, mais pour former des citoyens qui ont de belles valeurs. »

Karine Bélisle s’enflamme lorsqu’elle parle de son quotidien au service d’animation spirituelle et d’engagement communautaire (SASEC) dans les écoles primaires de la Commission scolaire de l’Estuaire de Baie-Comeau et des sept autres localités de la MRC de Manicouagan. Et, bien que sur un ton plus posé, son collègue à l’œuvre dans les deux secondaires, Gautier Cousin, abonde dans le même sens. Leur rôle en est un beau.

Le SASEC peut demeurer méconnu au sein de la population en général, mais les deux animateurs travaillent fort pour que les étudiants, eux, retiennent quelque chose à leur contact, tout en développant la tolérance, le respect et l’entraide, entre autres choses. Les moyens utilisés par chacun sont évidemment différents.

« Chaque année, j’essaie de me choisir une thématique qui est rassembleuse. L’an passé, c’était Leucan », indique Karine Bélisle, en notant quelques réalisations en lien avec l’organisme qui vient en aide aux enfants atteints de cancer. Des projets récurrents sont également au menu, notamment à l’occasion des paniers de Noël, du Jour de la Terre ou des cartes écrites à des aînés.

L’animatrice offre des ateliers en classe. Elle rencontre de trois à quatre groupes par jour. De septembre à décembre, elle se promène dans les écoles de la périphérie et de janvier à juin dans celles de Baie-Comeau. Son approche mise beaucoup sur la collaboration et la réflexion. « Il y a de la sensibilisation et il y a des valeurs. On touche à de belles compétences humaines », assure-t-elle.

En participant à des activités qui sortent du contexte de performance scolaire, les jeunes de la maternelle à la sixième année travaillent parfois des compétences sans s’en rendre compte, selon elle.
Karine Bélisle fait tout pour semer une graine et semer l’émerveillement chez les enfants.

Construction identitaire
Par sa présence et ses actions auprès des étudiants du secondaire, Gautier Cousin cherche à les soutenir dans leur construction identitaire. « J’essaie donc de faire en sorte qu’ils apprennent ce qu’ils aiment et les amener à découvrir leurs forces et leurs passions », explique l’animateur, qui essaie de faire en sorte que les élans des jeunes deviennent réalité dans l’école.

Une partie de son rôle, poursuit-il, est d’amener les adolescents à être plus autonomes. « Je travaille beaucoup au niveau de la gestion des émotions », ajoute celui qui cherche également à ce que les jeunes réfléchissent aux choses qui sont acceptables et qui le sont moins.

Il ne se promène pas de classe en classe sur une base régulière au secondaire. Il profite cependant des pauses et des heures du dîner pour rencontrer les étudiants et réaliser des activités avec eux. En tout temps dans la journée, il est disponible pour eux. Il a d’ailleurs mis en place un local où ils peuvent venir le voir pour discuter de tout ou de rien, pour manger ou encore parfois pour être plus à l’aise de lui parler ou lui faire des confidences. Ce local, il l’a baptisé La cachette.

Gautier Cousin réalise aussi des projets avec les jeunes. Oui, il y a la cantine à l’école secondaire Serge-Bouchard et Amnistie internationale à la polyvalente des Baies, mais il y en a plusieurs autres aussi qui sont récurrents ou ponctuels.

Les deux animateurs de vie spirituelle et d’engagement communautaire sont fiers de ce qu’ils apportent aux jeunes. « On est fiers et on trouve qu’on a une mission qui est importante », conclut Karine Bélisle, tout en précisant que l’une des compétences du nouveau plan de réussite du ministère de l’Éducation les touche directement.

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