En offrant 15 essais routiers d’une semaine d’un véhicule électrique, le Conseil de l’environnement promeut l’électrification des transports

Par Charlotte Paquet 5 octobre 2018
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On reconnaît sur la photo David Manninghan, de Sept-Îles, Pierre-Yves Dagenais, de Mirabel, et Marianne Hébert, de Baie-Comeau, trois bénévoles de l’Association des véhicules électriques du Québec, en compagnie de Joanie Jacques et Julie Fouquette Viens, du Conseil régional de l’environnement, et de Jean-Marc Pittet, de la firme Elmec, fabricant de bornes pour véhicules électriques. Photo Le Manic

On reconnaît sur la photo David Manninghan, de Sept-Îles, Pierre-Yves Dagenais, de Mirabel, et Marianne Hébert, de Baie-Comeau, trois bénévoles de l’Association des véhicules électriques du Québec, en compagnie de Joanie Jacques et Julie Fouquette Viens, du Conseil régional de l’environnement, et de Jean-Marc Pittet, de la firme Elmec, fabricant de bornes pour véhicules électriques. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le Conseil régional de l’environnement (CRE) de la Côte-Nord offre aux entreprises, institutions et industries des MRC de Manicouagan et de La Haute-Côte-Nord la possibilité de faire l’essai d’un véhicule électrique pendant une semaine au cours de l’automne.

Au total, 15 essais routiers d’une Chevrolet Volt sont disponibles. Déjà quatre entreprises de Sept-Îles ont fait l’expérience. Le recrutement se poursuit. Comme le précise Joanie Jacques, chargée des dossiers en énergie et changements climatiques au CRE, les essais dans le secteur ouest de la région s’amorceront au début du mois de novembre.

Ces expérimentations sont proposées moyennant une contribution de 150 $ des participantes afin de couvrir une partie des coûts. Il s’agit de l’un des trois volets du projet Rouler vers l’électromobilité, lancé par le CRE afin de développer, encourager et rendre accessible des infrastructures facilitant la mobilité durable.

Pour son projet, le CRÉ a obtenu un financement dans le cadre du programme de soutien à la promotion de l’électrification des transports du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports. Les deux autres volets touchent une vaste campagne de sensibilisation ainsi que la tenue de deux événements branchés.

Ces événements ont pris la forme de deux Midis branchés réalisés la semaine dernière à Sept-Îles (25 septembre) et à Baie-Comeau (27 septembre).

Après avoir appris les tenants et les aboutissants des véhicules électriques par l’entremise d’une conférence prononcée par David Manningham, un Septilien qui est bénévole au sein de l’Association des véhicules électriques du Québec, les participants ont été invités à faire l’essai d’un véhicule sur un parcours d’une dizaine de kilomètres. Dix personnes ont levé la main. Six véhicules électriques et hybrides étaient disponibles.

Quant aux essais d’une semaine proposés par le CRÉ, deux entreprises ayant participé au Midi branché de Baie-Comeau ont manifesté leur intérêt.

Aux derniers rangs

Avec ses 138 véhicules électriques (toutes catégories) immatriculés sur la Côte-Nord, selon le bilan de juin 2018 de la Société de l’assurance automobile du Québec, la région se situe dans les derniers rangs au Québec, après le Nord-du-Québec et la Gaspésie. « Cent trente-huit, ce n’est pas beaucoup sur une population de 92 000 habitants. C’est 15 véhicules par 10 000 habitants », note Mme Jacques.

Au Québec, le nombre de véhicules électriques dépasse les 30 000. Au deuxième trimestre de 2018, les ventes ont progressé de 24 %. « Un véhicule électrique sur cinq sur les routes du Québec a été vendu dans le deuxième trimestre », ajoute la porte-parole. Le gouvernement du Québec vise toujours une cible de 100 000 véhicules électriques en 2020.

Disponibilité limitée

Selon David Manninghan, la plupart des concessionnaires au Québec ont des listes d’attente de clients intéressés par l’achat d’un véhicule électrique. À Baie-Comeau, Martin Savard, copropriétaire de Carrefour Chevrolet, avoue que ses modèles Volt (hybride) et Bolt (100 % électrique) sont très recherchés.

« J’en commande toutes les semaines, mais elles sont difficiles à avoir », indique M. Savard, avant d’ajouter : « La Bolt, à chaque fois qu’on en a eu, elle était toujours vendue à l’avance. ».

Par contre, l’approvisionnement pourrait s’améliorer, selon lui, à la suite d’une décision de la province voisine de l’Ontario de réduire de moitié la subvention offerte aux acheteurs de véhicules électriques, subvention qui, au départ, était plus alléchante que celle offerte par Québec.

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