La construction de la nouvelle station Uapishka va bon train

Par Charlotte Paquet 1 novembre 2018
Temps de lecture :

Quatre conseils centraux de la CSN occupent ce mercredi le bureau de circonscription du premier ministre Justin Trudeau, à Montréal. On reconnaît le président du conseil central Côte-Nord, Guillaume Tremblay (debout) et la coordonnatrice d’Action-chômage Côte-Nord, Line Sirois (à gauche). Photo courtoisie

Baie-Comeau – Entamés il y a un peu plus d’un mois, les travaux de construction de la nouvelle station Uapiskha devraient se terminer d’ici les Fêtes au kilomètre 336 de la route 389, non loin du réservoir Manicouagan.
« On est en pleine construction. La station Uapishka numéro 2 sera en fonction d’ici les Fêtes. On va faire la transition de la vieille à la nouvelle. Notre objectif est le 1er janvier », précise Jean-Philippe Messier, directeur général de la Réserve mondiale de la biosphère Manicouagan-Uapishka (RMBMU).
M. Messier refuse de quantifier le coût du projet pour le moment. Il préfère attendre la tenue d’une conférence de presse prévue en janvier 2019. Le rapport des permis émis en août dernier dans le territoire non organisé de la Rivière-aux-Outardes, rendu public par la MRC de Manicouagan le mois suivant, révèle qu’un permis d’une valeur de quelque 1,7 M$ a été accordé pour la construction de la station Uapishka.
La station scientifique a été aménagée en 2016 dans des bâtiments déjà existants par la RMBMU en partenariat avec le Conseil des Innus de Pessamit. Or, « la vulnérabilité des infrastructures aux fluctuations du réservoir » a obligé les associés à trouver une façon de faire pour relocaliser les installations.
On se souviendra qu’Hydro-Québec a entrepris le rehaussement du réservoir Manicouagan avant de l’interrompre à la suite d’une injonction accordée aux Innus de Pessamit. Comme la station Uapishka première version était située plus près des berges du réservoir, elle risquait d’être inondée.
L’érection de la nouvelle station se fait à quelques centaines de mètres de celle existante. Elle prendra la forme d’un bâtiment principal avec des bâtiments secondaires, notamment un garage et des espaces d’entreposage.
Vitrine technologique
Avec la collaboration du Consortium innovation technologique énergie Côte-Nord (CITEC), la nouvelle station deviendra une vitrine technologique d’énergie renouvelable en zone isolée. « On est hors du réseau normal, donc on était alimenté uniquement avec une génératrice », explique M. Messier.
Le banc d’essai permettra de tester plusieurs technologies, notamment différents types d’éoliennes et de panneaux solaires. L’objectif est d’en finir avec le recours à une génératrice comme principale source d’énergie. Faut-il rappeler que pareil équipement est alimenté à l’essence, un combustible responsable de l’émission de gaz à effet de serre.
La station Uapishka opère à l’année. Elle représente la première station de recherche scientifique de la Côte-Nord. Elle constitue aussi un camp d’occupation contemporaine du territoire et une base pour l’écotourisme, notamment dans le cadre d’activités guidées dans les monts Groulx ou autres.

Partager cet article