La phase 2 de La Villa des retraités est sur la glace

Baie-Comeau – La réalisation d’une deuxième phase pour La Villa des retraités a été étudiée pendant une bonne année, mais le projet est aujourd’hui « relativement sur la glace », selon le président de la corporation, Paul Lemelin.

« On pensait à une phase 2 pour des personnes très autonomes », explique celui qui fait partie du conseil d’administration de cette corporation depuis 18 ans. Dans les faits, une résidence sans services était visée. M. Lemelin explique que « ça aurait été l’étape avant de venir » à la Résidence Raymond D’Auteuil, soit l’édifice de 30 logements inauguré par l’organisme en 2010 à Baie-Comeau.

En 2016-2017, des démarches ont été menées en vue de l’acquisition d’un immeuble à logements afin de le convertir en unités d’habitation communautaire. « On a travaillé un an là-dessus. On a failli acheter un bloc, mais (le propriétaire) s’est désisté », poursuit-il. Quant à lancer un projet de construction et tout ce qui vient avec, l’idée est loin de sourire au président pour le moment.

Il faut dire qu’il sait ce qu’est la réalisation d’un projet de construction de ce genre, lui qui a été étroitement associé au projet de la Résidence Raymond D’Auteuil, ouverte après presque 10 ans de dur labeur.

Si le projet d’une deuxième phase a été mis sur la glace, c’est aussi parce que le taux de vacance serait élevé dans le secteur locatif à Baie-Comeau, selon M. Lemelin.

Par contre, les nouvelles données de la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), attendues incessamment, pourraient révéler une diminution importante du côté des logements de trois pièces et demie. C’est du moins ce qu’anticipe la directrice de Cité des bâtisseurs, Lise Dionne, organisme qui soutient la création de logements communautaires.

Une longue liste, mais…

La Résidence Raymond D’Auteuil a actuellement une liste d’attente de 132 noms de personnes souhaitant s’y loger. Le nombre peut sembler élevé, mais, comme le souligne le président de la corporation La Villa des retraités, ça ne veut pas dire que demain matin, toutes sont prêtes à quitter leur chez-soi. Certaines d’entre elles n’ont même pas encore mis leur maison à vendre.

D’ailleurs, afin de trouver preneurs pour deux logements libres en décembre, la corporation a scruté à la loupe toute la liste d’attente à partir de la plus ancienne inscription. Finalement, il lui a fallu se rendre jusqu’aux noms reçus en juillet 2018 pour trouver ses futurs locataires, explique M. Lemelin.