Tri : la Régie des matières résiduelles tâte le marché

Par Charlotte Paquet 21 janvier 2019
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Les maires de la Manicouagan ont convenu de lancer un appel d’offres sur invitation pour le tri des matières recyclables. On reconnaît Yves Montigny, Magella Saint-Louis (conseiller à Baie-Trinité), Normand Morin, Yoland Émond, Joseph Imbeault, Serge Deschênes, Steeve Grenier et Jean-Yves Bouffard en compagnie de la directrice générale de la RGMRM, Isabelle Giasson, et de Noëlla Huard, une employée. Photo Le Manic

Baie-Comeau – La Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan (RGMRM) s’apprête à tâter le marché des centres de tri au Québec pour le traitement de ses matières recyclables puisque le contrat qui la lie avec la Société Via, de Lévis, arrive à échéance dans les prochaines semaines.

Dans les faits, depuis le lancement de la gestion intégrée de ses matières résiduelles en 2011, la Régie a toujours fait affaire avec la Société Via. L’entente de départ a été constamment renouvelée, bien que des échanges aient déjà eu lieu avec d’autres centres pendant tout ce temps. Avec l’échéance prévue en février, l’organisme manicois souhaite à nouveau vérifier s’il ne pourrait pas faire une meilleure affaire ailleurs.

Lors de la séance publique du 15 janvier, la RGMRM a adopté une résolution en vue du lancement d’un appel d’offres sur invitation. Des centres de tri situés au Saguenay-Lac-Saint-Jean et dans la région de l’Amiante sont notamment dans la mire.

Selon Yoland Émond, le nouveau président du conseil d’administration de la RGMRM, élu en décembre 2018, et maire de Chute-aux-Outardes, il en coûte autour de 52 000 $ par année pour le tri du carton et papier, du plastique (pas les sacs), du métal et du verre récupérés lors de la collecte des bacs bleus. Cela correspond à un coût de 15 $ la tonne. À ce montant, il faut ajouter les frais de transport et d’opération du centre de traitement de Baie-Comeau.

M. Émond assure que tout est fait pour augmenter les volumes de matières recyclables destinées au centre de tri et ainsi les dévier du site d’enfouissement. En plus d’être bénéfique pour l’environnement, cela représente des économies.

Deux enjeux

Dans la Manicouagan, deux enjeux majeurs sont liés au tri des matières recyclables. Le premier concerne l’envoi en ballots puisque ce ne sont pas tous les centres de tri qui les acceptent. Plusieurs ne trient que ce qui leur parvient en vrac.

Le deuxième touche les coûts de transport. Évidemment, plus le centre de tri est éloigné et plus la facture sera élevée. C’est pourquoi la RGMRM a vérifié auprès du centre de tri de Port-Cartier, le plus près de Baie-Comeau, la possibilité de lui acheminer ses matières. Or, en plus de ne pas accepter les ballots, il n’aurait pas la capacité de trier l’ensemble du volume de la Manicouagan. Comme l’a précisé M. Émond, cela aurait été illogique d’envoyer une partie des matières à un endroit et une partie à un autre.

Le transport de matières en vrac nécessite d’ailleurs le double de voyages par camion par rapport aux matières en ballots.

Fait à noter, la RGMRM s’apprête aussi à lancer un appel d’offres sur invitation pour le transport de ses matières recyclables. Actuellement, Transport Morneau détient le contrat.

Achat de bacs bleus

À la séance du conseil d’administration de janvier, les maires des huit municipalités membres ont aussi donné leur aval à l’achat de bacs bleus destinés à la collecte des matières recyclables, une démarche menée annuellement.

Au total, 108 bacs de 360 litres et 23 de 1 100 litres seront acquis au coût de 19 047 $ plus les taxes auprès d’un fournisseur de Lévis, USD Global. Le transport est inclus dans le montant.

D’une année à l’autre, l’ampleur de la commande varie selon le nombre de bacs à remplacer, à la suite de bris ou de perte.

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