Les marches de nos auteurs deviennent réalité au cégep

Par Charlotte Paquet 10:15 AM - 13 mars 2019
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On aperçoit l’instigatrice du projet, Julie Maltais, et la directrice des ressources humaines, Josée Santerre, au pied de l’escalier consacré au projet Les marches de nos auteurs. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Le cégep de Baie-Comeau a trouvé une façon originale de valoriser le français tout en braquant les projecteurs sur des auteurs nord-côtiers et des titres portant sur la Côte-Nord. Avec le projet Les marches de nos auteurs, il fait d’une pierre deux coups.

Mardi, c’était jour de dévoilement du projet en pleine semaine de la Francofête dans l’établissement, un événement qui propose diverses activités où le français est à l’honneur.

Les marches de nos auteurs empruntent l’escalier central du cégep. Chacun des huit auteurs retenus voit le titre de son œuvre occuper l’une des contremarches du premier palier. Il s’agit de Joséphine Bacon, Pauline L. Boileau, Monique Durand, Naomi Fontaine, Natasha Kanapé Fontaine, Érika Soucy, Denis Thériault et Gilles Vigneault

« C’est un projet auquel j’ai pensé parce que je pensais que c’était une très bonne façon de joindre le français, notre belle langue, et l’art visuel, question de donner de l’esthétisme et à la fois aussi amener les étudiants, lorsqu’ils vont voir chacune des marches où les auteurs sont écrits, à se questionner, à avoir une curiosité et peut-être avoir envie d’aller consulter les œuvres », explique Julie Maltais, conseillère pédagogique à l’amélioration du français et instigatrice du projet.

« Comme on monte les marches inconsciemment, souvent c’est l’inconscient qui va être imprégné et ça va mettre en valeur ces auteurs-là », poursuit-elle. Le cégep a obtenu les autorisations nécessaires auprès des maisons d’édition ayant publié les huit ouvrages ciblés.

Les marches de nos auteurs représentent donc une exposition permanente de titres d’œuvres littéraires dans lesquels la Côte-Nord a une belle place. Le procédé utilisé devrait lui permettre de durer dans le temps, selon la conseillère pédagogique, car il a été testé du centre Henry-Leonard avec le Drakkar.

Concours littéraire

Par ailleurs, le cégep a aussi profité de la Francofête pour dévoiler les gagnants de la première édition de son Grand concours littéraire, tenu sur le thème À feu et à sang et organisé par les enseignants Josianne Dubé et Arnaud Ruelens-Lepoutre. Parmi les 17 étudiants y ayant participé, trois ont été récompensés.

La première place est allée à Victoria Dubé, auteure du texte Il y a un feu qui brûle. Elle lui a valu une bourse de 1 000 $.

Les deuxième et troisième places ont été attribuées à Roxanne Migneault, pour son texte L’amor che move il sole e l’altre stelle, et Émilie Jade Joubert, dont le texte s’intitule En es-tu certaine? Les deux étudiantes ont reçu des bourses de 300 $ et 200 $.

Des mentions spéciales ont aussi été adressées à Korina Leblanc et à Valentin Er-Rafiqui qui ont respectivement terminé en quatrième et cinquième place.

Fait à noter, les trois gagnants auront aussi la chance de prendre part à un atelier de création où une œuvre visuelle, inspirée de leur texte, sera produite par un des artistes professionnels membres du regroupement le Collectif de la Dérive – art actuel.

La première édition du Grand prix littéraire a été rendue possible grâce à la Fondation du Cégep de Baie-Comeau et l’Association générale des étudiantes et des étudiants du cégep.

Côté ludique

Le cégep de Baie-Comeau organise depuis 2013 des activités afin de promouvoir et valoriser la langue française à l’occasion de la Francofête, qui en est à sa 24e édition au Québec.

« Je pense que c’est un bon moment pour montrer à tous que la langue a un côté ludique, que ce n’est pas juste une langue qui est impitoyable quand on fait des fautes et qui est un peu complexe par ses règles et ses exceptions aussi », conclut Julie Maltais.

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