Carcasses d’orignaux sur la ZEC de Forestville : aucune accusation portée

Par Shirley Kennedy 2:30 PM - 8 mai 2019
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Ces carcasses d’orignaux ont été retrouvés en avril 2018 sur le territoire de la ZEC de Forestville. Photo archives Le Manic

Forestville – L’enquête instituée l’an dernier après la découverte en avril 2018 de carcasses d’orignaux au nord de Forestville est terminée depuis peu. L’information a été confirmée par Sylvain Carrier, relationniste de presse à la Direction des communications du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs.

Bien que la Protection de la faune ait reçu des informations de la part du public dans cette affaire, les éléments de preuve recueillis par les agents de protection de la faune pendant l’enquête, « ne permettent pas de porter des accusations dans ce dossier », confirme Sylvain Carrier.

Le porte-parole précise que ce sont 17 personnes qui ont été rencontrées dans cette enquête menée par trois agents de protection de la faune sur une période de douze mois. Ce dernier a refusé d’identifier les personnes ou organisations interrogées.

Jacques Brousseau, président récemment élu de l’Association de chasse et de pêche de Forestville, gestionnaire de la ZEC de Forestville, a confirmé au journal Haute-Côte-Nord qu’il n’avait pas été informé des conclusions de l’enquête ni même que celle-ci était terminée.

Rappelons que le 8 avril 2018, un couple de Forestville a découvert disposées dans la neige, les carcasses de dix orignaux abattus et dépecés, au km 24 de la route 385 sur le territoire de la Zec de Forestville. En entrevue au Journal en avril 2018, Sylvain Carrier avait confirmé que cela semblait « pointer vers une chasse autochtone hivernale », faisant référence aux pratiques ancestrales innues, généralement appliquées en hiver, tel que le veut la tradition transmise de génération en génération.

Le ton avait monté d’un cran deux jours plus tard alors que les restes des orignaux retrouvés dans la neige, avaient été accrochés à un immense panneau identifiant le territoire du Nitassinan de Pessamit, plus précisément à l’intersection de la route 138 et de la route 385.

Sous la responsabilité de la Sûreté du Québec, l’enquête est suspendue, confirme le porte-parole, Hugues Beaulieu. « Nous avons épuisé les pistes d’enquêtes, mais il faut savoir que nous pourrions reprendre l’enquête si de nouveaux éléments nous étaient soumis. »

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