Andrée-Lise Méthot, une grande ambassadrice

Baie-Comeau a vu naître des gens qui se démarquent ou se sont démarqués au Québec, au Canada et même à l’international. Certains sont très connus du grand public, mais d’autres moins, même s’ils collectionnent les réalisations et les honneurs dans leur domaine d’activité. C’est le cas d’Andrée-Lise Méthot.

Fondatrice de Cycle Capital en 2007, Mme Méthot dirige cette entreprise qui représente la plateforme d’investissement de capital de risque dans le secteur des technologies propres la plus importante au Canada, avec un demi-milliard de dollars sous gestion. Elle possède des bureaux au Canada, aux États-Unis et en Chine.

« J’ai un amour profond des technologies environnementales. À part la famille, c’est le centre de ma vie », avoue cette ingénieure de formation âgée au début de la cinquantaine et ancienne militante féministe écologique. « Il y a 40 ans, j’étais une petite Greta avant mon temps », lance-t-elle d’un ton badin au bout du fil en faisant référence à la jeune militante suédoise Greta Thunberg.

La venue au monde de Cycle Capital, Mme Méthot l’explique comme une suite à son militantisme. « Un jour, j’ai réalisé que l’argent, ça peut mener bien loin et que ça peut changer le monde. Quand j’étais militante féministe écologique, je demandais des changements. Ensuite, j’ai décidé, moi, d’investir dans des entreprises, de contribuer à ce changement. C’est un désir de pragmatisme et de concret. »

Les honneurs déferlent

Le 5 novembre dernier, Andrée-Lise Méthot a reçu le prix Réalisations du Réseau des femmes d’affaires du Québec pour l’ensemble de sa carrière. Elle a rejoint d’autres grandes Québécoises honorées dans le passé, notamment Danièle Henkel, Lise Payette, Lise Watier et Monique F. Leroux.

Des prix et autres distinctions, la Baie-Comoise d’origine en a récolté plusieurs au cours de la dernière année et demie. Il est question du prix Inspiration Andrée Corriveau de l’Association des femmes d’affaires du Québec, du Grand prix d’excellence de l’Ordre des ingénieurs du Québec et du prix Personnalité Envirolys du Conseil des entreprises en technologies environnementales du Québec.

À cela, il faut ajouter le titre d’officière de l’Ordre national du Québec, la plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec. Elle l’a reçu pour « avoir mis en place un écosystème pour les technologiques propres au Québec et d’en faire le rayonnement à l’international », peut-on lire dans son curriculum vitae.

En 2019, Andrée-Lise Méthot a également été déclarée Personnalité de la semaine par La Presse et Radio-Canada pour la deuxième fois depuis 2011.

Son parcours

La femme d’affaires est née en 1967 dans l’ex-ville de Hauterive d’une mère infirmière, Réjane Boudreau, et d’un père travaillant dans la construction, Gilbert Méthot. Ils habitent aujourd’hui La Malbaie.

Après ses études primaires et secondaires, elle est passée par le cégep de Baie-Comeau avant d’étudier le génie géologique à l’Université Laval.

Par la suite, elle a poursuivi à la maîtrise ès sciences en géologie sur les écosystèmes primitifs et les conditions d’apparition de la vie sur terre à l’Université de Montréal. Mme Méthot détient également un baccalauréat ès sciences appliquées en génie géologique à l’Université Laval et des études en physique de l’atmosphère à l’Université du Québec à Montréal.

Andrée-Lise Méthot garde de très bons souvenirs de son enfance et son adolescence à Baie-Comeau. Elle parle de son coin de pays comme d’un grand terrain de jeux en pleine nature où elle faisait notamment du ski de fond le long de la rivière Manicouagan et de la voile.

« J’étais toujours sur le bord de l’eau et dans le bois. Ce n’est pas pour rien que j’aime l’environnement, que j’aime la nature », indique-t-elle en soulignant que les gens ne réalisent pas tous le bonheur de vivre dans pareil décor.