Baie-Comeau veut aider les entreprises à se relocaliser

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 19 Décembre 2019
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La Ville de Baie-Comeau s’apprête à adopter en janvier 2020 un règlement relatif à un programme d’aide à la relocalisation d’entreprises commerciales et industrielles. Elle veut ainsi encourager les investissements privés et générer de nouveaux revenus dans ses coffres, mais aussi
améliorer la productivité de ces entreprises.

Un projet en ce sens a été soumis au conseil municipal à la séance de décembre. Quatre secteurs sont ciblés. Il s’agit du parc Jean-Noël-Tessier, de l’intersecteur et des centres-villes Place La Salle et du Plateau.

Par ce programme, la Ville veut dynamiser ses centres-villes et augmenter l’activité dans les deux autres zones concernées.

Comme l’a expliqué le maire Yves Montigny, une entreprise qui voudrait déménager ses pénates dans l’un des quatre secteurs pourrait être admissible à une aide financière.

Un premier volet concerne des projets impliquant une nouvelle construction ou encore l’acquisition et l’amélioration de bâtiments existants.

Un deuxième volet touche la relocalisation dans les deux centres-villes. Les frais de déménagement et de réinstallation des équipements et du mobilier, les frais de réimpression de la papeterie et les honoraires et frais pour certains services professionnels font partie des dépenses admissibles.

Fait à noter, un commerce installé dans un centre-ville qui souhaiterait déménager dans un autre centre-ville ne serait pas admissible au programme d’aide.

Une solution

Selon l’élu, la relocalisation peut s’imposer comme une solution intéressante dans diverses situations. Il fait notamment référence à des entreprises qui auraient besoin d’espace additionnel ou encore qui seraient confrontées à la désuétude de leurs locaux actuels.

Des crédits de taxes seraient également offerts sur la plus-value apportée par une nouvelle construction ou encore l’acquisition et l’amélioration d’un bâtiment, toujours selon certaines conditions. Il s’agit de crédits dégressifs sur une période de cinq ans.

Président de la Chambre de commerce de Manicouagan, Antonio Hortas a questionné le conseil municipal lors du dépôt du projet de règlement. Il s’inquiète des conséquences du programme sur le nombre de locaux commerciaux vacants, qui est déjà élevé, selon lui.

Le maire s’est fait rassurant. Il est d’ailleurs d’avis que des locaux devenus vides en raison de leur exiguïté pourraient trouver preneurs auprès de personnes en affaires à leur domicile et qui souhaitent avoir pignon sur rue dans l’un des deux centres-villes.

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