Le MTQ démolit une résidence à Franquelin

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 21 janvier 2020
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La démolition de la maison du 4, rue des Cèdres à Franquelin a créé un terrain vacant entre deux résidences à l’entrée ouest de la municipalité. Photo courtoisie

Ne cherchez plus la propriété qui se trouvait jusqu’à tout récemment au 4, rue des Cèdres à Franquelin. Elle a été démolie en novembre 2019 par le ministère des Transports du Québec (MTQ), qui en était devenu propriétaire à la suite d’un long processus judiciaire s’étant conclu par une entente hors cours.

Les faits remontent à 2013. Comme l’explique la porte-parole du MTQ, Caroline Rondeau, à ce moment-là, le propriétaire de la résidence interpelle le ministère au sujet des effets sur son terrain de travaux effectués entre 2009 et 2011 dans le secteur de l’entrée ouest de la municipalité.

Le citoyen déplore que depuis ces travaux, de l’eau se déverse dans son entrée et se rend jusqu’à l’arrière de sa maison, ce qui accélère le phénomène d’érosion des berges, argue-t-il. « Après le premier signalement, les employés du ministère se sont rendus rapidement sur place. L’année suivante, des travaux de correction de drainage ont été effectués », mentionne Mme Rondeau.

Le ministère des Transports a reçu une mise en demeure en 2014. Le dossier s’est transporté en cour. Finalement, à la suite d’une entente hors cour, le ministère est devenu propriétaire de la résidence au printemps 2019. Après la publication d’un appel d’offres sur invitation pour réaliser les travaux, le bâtiment croulait sous le pic des démolisseurs en novembre.

Le terrain demeure propriété de MTQ. Il crée un espace vide entre les résidences sises au 2 et au 6, rue des Cèdres, qui, elles, n’ont été aucunement touchées par des problèmes d’écoulement d’eau à la suite des travaux effectués voilà plusieurs années. Le terrain concerné a été recouvert de terre noire à l’automne et il sera gazonné ultérieurement.

Au MTQ, on poursuit l’analyse des solutions possibles pour améliorer le drainage du terrain en question, qui fait d’ailleurs l’objet d’une servitude de non-construction.

Fait à noter, le ministère a refusé de dévoiler la somme qu’il a dû allonger dans le cadre du règlement hors cour. Selon le Système électronique d’appel d’offres du gouvernement du Québec, le contrat de démolition, accordé dans le cadre d’un appel d’offres sur invitation, a représenté une facture de 44 390 $.

Du côté de Franquelin, le maire Steeve Grenier déplore la démolition de la résidence qui a entraîné un couple à quitter le village et des revenus de taxes en moins. Les voisins immédiats, eux, sont évidemment déçus de la situation.

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