Hydro teste le jus de betterave sur la Toulnustouc

Par Charlotte Paquet 4:14 PM - 24 février 2020
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Le produit déglaçant utilisé par Hydro-Québec dans le cadre de son projet pilote est dans les faits une mélasse de betterave issue du procédé de fabrication du sucre de betterave. Photo iStock

freshly harvested sugar beet on white background

Depuis janvier 2020, Hydro-Québec réalise un projet pilote de déglaçage de chaussée à l’aide de jus de betterave sur les 25 premiers kilomètres de la route menant à la centrale Toulnustouc.

Pour la société d’État, il s’agit d’une première au Québec. Comme les tests se termineront à la fin de l’hiver, il est encore trop tôt pour confirmer si ce nouveau produit déglaçant répond aux attentes.

Selon Philippe Vaickus, conseiller – relations avec le milieu chez Hydro-Québec sur la Côte-Nord, les résultats sont toutefois positifs ailleurs où il est utilisé, notamment dans certaines municipalités comme Sherbrooke et Cowansville.

Le recours au jus de betterave a plusieurs avantages sur le plan écologique. Il permet d’abord de réduire l’utilisation du sel et du sable. Ensuite, son épandage entraîne moins de pertes dans l’environnement immédiat puisqu’il adhère mieux à la chaussée que les autres produits. Il réduit aussi la corrosion des infrastructures, des équipements et des véhicules.

Enfin, comme le sel est exploité dans des mines, donc avec les impacts environnementaux et parfois sociaux qui viennent avec, le nouveau déglaçant est d’autant plus intéressant à tester pour Hydro-Québec.

Les coûts reliés à l’utilisation du jus de betterave restent à évaluer. « C’est dur à estimer pour le moment puisque nous sommes en tests, mais nous croyons que sur une plus grande échelle, cela sera moins dispendieux que le sel et le sable », indique M. Vaickus.

Betterave à sucre

Le nouveau produit de déglaçage au cœur du projet pilote provient de la betterave à sucre. Le produit dérivé est une mélasse de betterave qui provient du procédé de fabrication du sucre de betterave.

Sur une publication liée à l’expérience vécue sur le chemin de la centrale Toulnustouc et parue la semaine dernière sur sa page Facebook, la société d’État précise :« Les betteraves de sucre ne sont pas comestibles et sont utilisées pour la production du sucralose. Une fois celui-ci extrait, les restants sont utilisés pour faire le jus que nous utilisons. Il n’y a donc aucun déchet suite à l’opération ».

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