Des bacs à marée dans la mire de l’école de Baie-Trinité

Par Charlotte Paquet 3:00 PM - 4 mars 2020
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Voici l’exemple d’un bac à marée, un équipement très populaire en France. À Baie-Trinité, l’école Saint-Joseph veut en construire cinq à installer ensuite sur autant de plages dans le village. Photo courtoisie

L’école Saint-Joseph de Baie-Trinité se distingue une fois de plus en matière environnementale avec un projet de bacs à marée inspiré de ce qui se fait en France.

« C’est mon projet chouchou », raconte avec bonne humeur l’enseignante Danielle Dumont, qui espère que le premier des cinq bacs à construire sera inauguré à l’occasion du jour de la Terre, le 22 avril. L’installation des quatre autres suivrait plus tard au printemps « lorsque les gens commencent à se promener sur la plage », poursuit-elle.

Mais qu’est-ce qu’un bac à marée? Il s’agit d’un équipement installé sur une plage afin d’y déposer ce que la mer rejette, que ce soit des déchets de plastique, des cordages ou autres. Avec la pollution du fleuve, les rejets sur les plages sont de plus en plus imposants. « On ne veut pas que les restes d’un lunch de McDo soient jetés dans nos bacs », insiste Mme Dumont.

Les cinq équipements prévus seront installés sur autant de plages du village, notamment dans le secteur de la halte routière, des Îlets-Caribous et la rue Poulin.

La construction

La construction des bacs en bois traité impliquera les 11 élèves de l’école, des parents et d’autres bénévoles. Ils auront une largeur de 48 pouces, une profondeur de 24 pouces et une hauteur de 48 pouces.

Dans chaque bac, explique Mme Dumont, deux barils bleus, comme ceux utilisés pour la récupération de l’eau de pluie, seront déposés. L’un sera réservé au dépôt des rejets recyclables et l’autre pour les déchets provenant de la mer.

La Régie de gestion des matières résiduelles de Manicouagan s’est engagée à fournir gratuitement les 10 barils nécessaires.

La municipalité apporte aussi sa contribution au projet en acceptant d’installer les bacs solidement pour ne pas qu’ils soient emportés par les marées, de les vider sur une base régulière et de les entreposer pendant l’hiver, explique l’initiatrice.

La facture

Le coût du projet est estimé à 2 300 $. Pour le moment, la Fondation de la Commission scolaire de l’Estuaire y apporte une contribution de 500 $. L’argent permettra la confection d’affiches en plexiglas à installer sur chaque bac afin d’expliquer la façon de faire aux gens.

Des démarches de financement sont entreprises auprès de la MRC de Manicouagan et de la Caisse populaire Desjardins de Port-Cartier afin de payer le matériel de base pour la fabrication des équipements.

L’école Saint-Joseph de Baie-Trinité fait partie du réseau des écoles vertes Bruntland. Outre la protection de l’environnement, elles mettent l’accent sur des valeurs comme la solidarité, le pacifisme et la démocratie.

Chaque printemps, après les grandes marées qui ramènent tant d’objets du large, les élèves et le personnel de l’école participent à une marche de dépollution sur la plage.

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