COVID-19 et JO : Laurence Côté accepte sereinement son sort

Par Steeve Paradis 6:00 AM - 24 mars 2020
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Comme le reste des athlètes qui cherchaient à se rendre aux Jeux olympiques, Laurence Côté ne sait pas encore de quoi sa saison 2020 sera faite.

Même si tout laisse croire qu’elle va rater le rendez-vous olympique de 2020, pour lequel elle a mis tant d’efforts, la coureuse Laurence  Côté accueille sereinement la décision du Comité olympique canadien de ne pas envoyer de délégation si les Jeux olympiques de Tokyo se déroulent aux dates prévues, soit du 24 juillet au 9 août.

« Le comité olympique a pris position devant l’inévitable. Si les Jeux ne sont pas reportés, ce n’est pas sain pour les athlètes », a lancé Laurence, que Le Manic a réveillée lundi matin pour obtenir ses réactions. « C’est crève-cœur, mais je pense qu’on n’a pas le choix. Si on ne reporte pas les Jeux, je ne veux pas participer à cet événement. »

Si elle reçoit cette nouvelle avec philosophie, il n’en reste pas moins qu’elle bouleverse la vie de Laurence Côté, toute axée ces derniers mois à se qualifier pour Tokyo. La Baie-Comoise avoue qu’elle regarde maintenant vers 2021 puisqu’en toute logique, les Jeux pourraient être reportés d’un an.

« Rendue où j’en suis, je n’ai pas le choix d’essayer pour 2021. Je suis très en forme actuellement et je vais l’être encore plus en 2021. De toute façon, il y avait de belles opportunités qui se dessinaient pour l’an prochain, Jeux olympiques ou pas.

« Mais la partie stressante pour cette année, c’est qu’il risque de ne pas y avoir d’épreuves de calibre international pour voir où j’en suis avec ma progression. J’espère vraiment avoir l’occasion de courir en 2020 », a soutenu la spécialiste des 800 mètres.

Les commanditaires

Laurence Côté sait aussi qu’une année de plus d’efforts et d’entraînement signifie une année de plus en soutien financier, une autre facette de sa carrière où elle devra peut-être surmonter des embûches supplémentaires.

« Je sais bien que des entreprises vont avoir des difficultés durant cette crise et que ce sera peut-être difficile pour elles de continuer à me supporter. Mais pour l’instant, je suis quand même assez confiante que leur soutien va se poursuivre et que celles qui m’ont dit qu’elles me soutenaient jusqu’en 2020 vont continuer jusqu’en 2021. »

L’athlète vit présentement cette pandémie de COVID-19 à Victoria, où elle se préparait pour la saison extérieure. Dans les circonstances, elle tente tant bien que mal de poursuivre sa préparation.

« Ce n’est pas l’idéal pour l’entraînement, mais on peut au moins s’entraîner à l’extérieur ici. Mon entraînement n’est donc pas aussi affecté que si j’étais au Québec. Mais on ne peut pas s’entraîner en groupe », a conclu la sympathique athlète, toujours aussi disponible pour les médias de sa région natale.

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