La demande bondit pour le vélo électrique

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 12 août 2020
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À la boutique Mon Vélo à Baie-Comeau, les ventes de vélos électriques doublent depuis trois ans. On aperçoit son propriétaire, Jimmy Coll.

Voyez-vous de plus en plus des cyclistes s’attaquer à des côtes avec des quasi-sourires aux lèvres, comme si l’ascension était une partie de plaisir? Probablement que oui, si vous avez un tantinet l’œil aiguisé, car ce n’est pas un mirage. C’est plutôt la beauté du vélo électrique, qui gagne en popularité ces dernières années.

Le vélo à assistance électrique a ses adeptes depuis plus d’une dizaine d’années, mais la demande a littéralement explosé. Au magasin Mon Vélo à Baie-Comeau, les ventes doublent depuis trois ans.

« Il y en a de plus en plus, c’est sûr. Avec la COVID, ç’a été pire encore. Cette année, ç’a paru plus, car c’était déjà en augmentation. Ç’a été accentué par la COVID », lance Jimmy Coll, propriétaire de la boutique spécialisée dans le vélo.

D’ailleurs, chez lui, les ventes ont été prodigieuses tant pour les vélos électriques que les vélos standards en 2020. « Ç’a été la folie furieuse », fait-il remarquer, visiblement heureux de la situation.

Lorsque le vélo électrique s’est amené sur le marché, il était davantage prisé par les personnes âgées, mais ce n’est plus le cas. Il gagne maintenant le cœur des plus jeunes, souvent âgés de 40 à 60 ans.

« Le vélo électrique se démocratise. Avant, les gens étaient comme gênés d’être rendus là », souligne Jimmy Coll. Selon lui, aujourd’hui, même les maniaques qui aiment pédaler l’adoptent.

Vite et loin

Les grands avantages de ces bécanes équipées d’une batterie électrique camouflée dans le cadre sont de pouvoir rouler plus vite et plus loin. « Les gens veulent aller plus vite et faire de plus longues sorties. Plus besoin d’être top shape pour monter les côtes », assure M. Coll.

Selon lui, en vieillissant, la montée des côtes est souvent ce qui est le plus rebutant dans la pratique du vélo, « tandis qu’avec ça, toutes les côtes deviennent faciles ». L’assistance électrique est également bienvenue lorsque comme cycliste, on est confronté à un vent de face.

« Je n’ai pas vu grand monde qui avait regretté de s’être acheté un vélo électrique. Comme on dit, l’essayer, c’est l’adopter ».

Niveau d’assistance

Ce n’est pas parce qu’un cycliste roule sur un vélo électrique qu’il ne travaillera pas son cardio ou que ses cuisses et ses mollets ne brûleront pas pendant une sortie puisque divers niveaux d’assistance sont possibles.

Certains cyclistes choisiront de demander un petit coup de pouce additionnel à leur vélo pour gravir des montées, tandis que d’autres le feront même sur le plat. « Quelqu’un qui décide de ne pas forcer peut pratiquement ne pas forcer, mais l’idée, c’est de faire du vélo », rappelle le propriétaire de Mon Vélo.

D’ailleurs, il existe des modèles de vélos électriques qui permettent même de rouler sans pédaler du tout. C’est dire jusqu’où la technologie a évolué.

Actuellement, ce qu’on retrouve le plus sur les routes, ce sont les vélos hybrides, aussi appelés vélos urbains. Par contre, le vélo de montagne et le vélo à pneus surdimensionnés ont leurs adeptes. Enfin, le vélo de route électrique commence tranquillement à apparaître.

À la boutique spécialisée de Baie-Comeau, on peut se procurer un vélo électrique à partir de 1 900 $. Les modèles en stock atteignent jusqu’à 9 000 $, mais sur commande, ça peut facilement aller jusqu’à 15 000 $ et plus.

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