Prêt au Drakkar : la Chambre de commerce mi-figue mi-raisin

Par Steeve Paradis 3:08 PM - 17 septembre 2020
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Pour Antonio Hortas, le prêt que la municipalité a consenti au Drakkar ne doit pas entraver sa capacité d’intervenir financièrement dans le développement économique.

La Chambre de commerce et d’industrie de Manicouagan (CCIM) accueille avec des sentiments partagés le prêt de 600 000 $ consenti par la Ville de Baie-Comeau au club de hockey junior majeur de la municipalité, le Drakkar.

« Tout d’abord, on comprend la réaction de certains élus qui ne veulent pas perdre l’investissement dans cette équipe. Maintenant, sur la façon dont on s’y prend, on s’interroge. La capacité de rembourser ce prêt, ce n’est pas clair, et ça semble même douteux pour plusieurs. De plus, l’aide gouvernementale est loin d’être acquise », a déclaré le président de l’organisme, Antonio Hortas.

« La ligue (de hockey junior majeur du Québec) fait des pressions pour avoir cette aide. On me semble un peu en avant de la parade sur ce point, mais est-ce que la Ville a le choix? », ajoute-t-il en se demandant pourquoi la municipalité ne cherche pas à motiver un groupe d’intérêts privés afin de reprendre l’équipe.

« Si le privé ne veut pas investir là-dedans parce qu’il ne fera pas d’argent, la Ville n’en fera pas plus », affirme le président en s’interrogeant sur la capacité du Drakkar à générer des profits.

M. Hortas convient qu’une éventuelle disparition du Drakkar ferait mal à plusieurs commerçants, mais il faut tout de même se poser la question selon lui. « Oui, c’est un dilemme, mais avant de maintenir artificiellement quelque chose, il faut peut-être regarder autre chose pour une diversification. Il y a là un reality check à faire », a-t-il clamé.

Le président de la CCIM assure que son organisation va suivre la situation de très près afin que ce prêt « ne devienne pas une échappatoire pour réduire ou couper des services ailleurs. On présume que la Ville de Baie-Comeau sait très bien que le développement économique de la municipalité ne doit pas être affecté par ça. Il ne faut pas que ça l’empêche d’intervenir ailleurs ».

Antonio Hortas termine en lançant que malgré tout, il faut donner un peu de temps au temps dans ce dossier. « Il faut laisser la chance au prochain conseil d’administration de montrer ce qu’il peut faire dans cette situation », conclut le président.

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