Les Bergeronnes : les travaux de la côte Arsène-Gagnon respectent les délais

Par Johannie Gaudreault 12:30 PM - 9 Décembre 2020
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Les travaux de reconstruction de la route 138 dans le secteur de la côte Arsène-Gagnon aux Bergeronnes sont en pause hivernale depuis la fin novembre.

Malgré un arrêt de sept semaines en raison de la pandémie, les travaux de reconstruction de la route 138 dans le secteur de la côte Arsène-Gagnon aux Bergeronnes respectent les délais. La date butoir est toujours fixée au 31 octobre 2021.

Depuis le 27 novembre, les 30 à 80 travailleurs (selon les travaux en cours) sont en pause pour la période hivernale et reprendront leur ouvrage à la fin du mois d’avril prochain. Lors de la reprise des travaux après l’arrêt dû à la COVID-19, des nouvelles mesures sanitaires élaborées par la CNESST ont été implantées sur le chantier.

« Toutes les personnes se présentant sur les lieux des travaux doivent prendre connaissance des procédures en vigueur, répondre à un questionnaire concernant leur état de santé à chaque jour et respecter toutes les mesures, dont la distanciation sociale et la désinfection des aires communes et des véhicules », déclare Caroline Rondeau, conseillère aux communications au bureau régional du ministère des Transports du Québec (MTQ).

Pour les travailleurs en provenance des zones rouges, sans passer de tests de façon systématique, ils devaient remplir un questionnaire chaque matin, en rentrant au travail.

Si un travailleur répondait par l’affirmative à l’une ou l’autre des questions, l’entrepreneur pouvait exiger qu’il se fasse dépister. « Le travailleur ne pouvait pas se présenter sur le chantier tant et aussi longtemps qu’il n’avait pas reçu son résultat », révèle Mme Rondeau. D’autres travailleurs ont volontairement décidé de passer un test de dépistage.

Le MTQ ne tient pas de registre attestant de la provenance des travailleurs sur le chantier, cependant, « la majorité d’entre eux proviennent de la Côte-Nord », selon la porte-parole.

Deuxième année de travaux

Durant cette deuxième année de travaux, le MTQ a complété la structure complexe sur le ruisseau Gagnon. « Il s’agit d’un pont en acier-béton de 52 mètres, quatre voies de large, en pente et en dévers, précise Caroline Rondeau. Les deux culées de chaque côté du ruisseau sont appuyées sur des pieux en béton coulé dans le roc à près de 15 mètres de profondeur sous le niveau du sol. »

Un nouveau tronçon de route, d’une longueur de 900 mètres, a été finalisé presqu’en totalité jusqu’à la fondation. « Il débute de l’extrémité est de la zone des travaux résiduels et s’étend jusqu’au milieu de la côte Arsène-Gagnon. Des travaux d’asphaltage, de bordures et de glissières sont prévus à compter du printemps prochain pour ce secteur, pour une mise en service en juillet 2021 », dévoile Mme Rondeau.

À compter de la mi-août, les usagers ont pu rouler sur une portion de la nouvelle route asphaltée de 1,2 km, située à l’ouest de la zone des travaux. Une autre portion de 1 km a été ouverte à la circulation au début septembre, cette fois à l’extrémité est de la zone des travaux. « Un total d’environ 3,3 km de nouvelle route reste à construire », avise la conseillère aux communications.

Les travaux de déblai sont complétés et, jusqu’à maintenant, le MTQ a excavé environ 1 250 000 mètres de cubes de roc qui ont été utilisés pour la production des matériaux granulaires.

« Le surplus a été entreposé au site de dépôt. Il est maintenant possible de voir les plus hautes coupes de roc qui auront jusqu’à six paliers », soutient Caroline Rondeau. La construction de la nouvelle rampe de mise à l’eau pour accéder au lac Gobeil, ainsi que du stationnement, est maintenant terminée. « La rampe et le stationnement sont accessibles aux usagers », déclare la porte-parole du MTQ.

Remblais légers

Ce chantier a permis d’utiliser pour la première fois sur la Côte-Nord du polystyrène pour la construction de trois remblais légers. « Beaucoup plus léger que les matériaux granulaires traditionnels, le polystyrène, placé sous la future route, est recouvert d’une géomembrane imperméable afin d’être protégé des fuites d’essence et des infiltrations d’eau », d’affirmer Caroline Rondeau.

Une dalle de béton vient ensuite solidifier le tout en surface, sous la chaussée composée de matériaux granulaires et recouverte d’enrobé, avant que les véhicules puissent y circuler. « Cette méthode est nécessaire pour diminuer le poids de la route sur les sols argileux, ajoute la porte-parole. Elle permet d’éviter le tassement des sols qui, autrement, serait apparu quelques années après la mise en service de la route. »

Compte tenu de la grande présence d’argile dans les sols et de la configuration des lieux, les blocs en polystyrène constituaient la meilleure option disponible, afin que l’infrastructure demeure en place et en bon état pour plusieurs années.

Investissement de 80 M$

Rappelons que les travaux totaliseront un investissement de près de 80 M$ et se seront échelonnés sur trois ans.

Ils ont pour objectif d’améliorer la sécurité des usagers de la route ainsi que la fluidité. L’entrepreneur général est la coentreprise Excavation de Chicoutimi inc./Grandmont et Fils ltée de Drummondville.

Ainsi, la reconstruction de la route sur une distance de 5,6 km permettra de « diminuer et uniformiser l’inclinaison de la pente de la côte Arsène-Gagnon, d’ajouter des voies auxiliaires pour véhicules lents dans les deux directions et de construire des brise-vent sur trois sections pour diminuer les effets du vent sur la route », explique Mme Rondeau.

Pour le moment, le chantier n’enregistre pas de dépassement de coûts, mais cela « sera précisé plus vers la fin du projet », selon la conseillère en communications.

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