L’étude d’opportunité pour la conversion de la papetière est lancée

Par Steeve Paradis 12:35 PM - 12 janvier 2021
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L’étude d’opportunité pour l’éventuelle conversion de l’usine de papier journal de Résolu à Baie-Comeau vient de s’amorcer. D’ici quatre semaines, des pistes de solution pour une conversion seront identifiés.

Un premier pas vient d’être franchi dans l’éventuelle conversion de la papetière de Produits forestiers Résolu (PFR) à Baie-Comeau. La première phase de l’étude d’opportunité afin de trouver une nouvelle gamme de produits vient d’être lancée.

Cette étude sera menée par la firme AFRY, une entreprise d’ingénierie, de conception et de conseil de calibre mondial.

Cette première partie de l’étude vise à identifier de nouvelles gammes de produits qui pourraient être fabriqués à l’usine locale. « Tout est sur la table. Le mandat est d’examiner tout ce qui pourrait être produit ici », a lancé le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, également président du comité de relance de la papetière.

Des experts de marchés et des spécialistes en pâtes et papiers seront mis à profit afin d’identifier des options qui pourraient être viables pour l’usine, autant d’un point de vue technique que commercial.

Selon le comité de relance, AFRY a mis au point une méthode d’identification des options de nouveaux produits qui aurait donné des résultats exploitables dans les deux tiers des cas. Dans 45 % des cas, toujours selon le comité, cette méthode a généré « l’identification d’un portefeuille de nouveaux produits réalisables et profitables financièrement ».

« L’étude va passer au crible toutes sortes de produits et voir si c’est possible de les produire avec l’ensemble des équipements installés à l’usine de Baie-Comeau », a soutenu le préfet, ajoutant que les résultats de cette première partie seront disponibles d’ici quatre semaines.

Approfondir les pistes

Au terme de cette première étape, AFRY va identifier quelques produits potentiellement réalisables à Baie-Comeau « et PFR et le ministère (de l’Économie et de l’Innovation) vont étudier ça. L’élément important là-dedans, c’est que personne n’est intéressé à investir des millions pour un produit qui va durer deux ou trois ans », a indiqué Marcel Furlong.

« On est très contents que l’étude s’amorce. On va avoir le vrai portrait, on verra par la suite ce qui est possible ou pas », a pour sa part commenté Steve Belzile, qui représente une partie des syndiqués de l’usine. « Mais il faut bien regarder ce qui se passe ailleurs dans l’industrie. Nous ne sommes pas la seule usine qui regarde pour changer de créneau. »

M. Belzile estime que les tests de pâte faits à la papetière il y a un an, tout juste avant la fermeture fin mars, feront peut-être partie des pistes à explorer. « Il y a éventuellement un marché pour ça, mais tout a été braké en raison de la COVID. »

Le délégué syndical d’Unifor confie au passage que le moral des troupes est évidemment en dents de scie par les temps qui courent et que certains de ses membres se sont dénichés des emplois ailleurs.

« Si on développe un nouveau produit, ça va peut-être aider à recruter de nouveaux employés ou faire revenir ceux qui ont trouvé quelque chose ailleurs, mais si on se fait dire qu’on reste dans le papier journal, ça risque d’être plus compliqué », a-t-il conclu.

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