Côte Bellevue à Franquelin : impressionnant mais pas alarmant, selon le MTQ

Bien que les conséquences de l’instabilité des sols en bordure de la route 138 à la sortie est de Franquelin a de quoi surprendre les automobilistes, la situation n’a rien d’inquiétante pour le moment, assure le ministère des Transports qui surveille de près le secteur.

« Le mouvement des sols est vraiment lent. En mars, ce qu’on a vu, c’est que ç’a avait décroché encore un peu, mais il n’y a rien d’alarmant. On voit une évolution, mais c’est très léger », indique Caroline Rondeau, conseillère en communication au MTQ sur la Côte-Nord.

De juillet 2020 à mars 2021, le bord du talus dans la côte Bellevue s’est rapproché à 4,3 mètres de la glissière de sécurité à la suite d’une perte de terrain de 0,3 mètre. En avril 2020, ce talus se trouvait à 5 mètres de la glissière.
Ce n’est pas d’hier que le littoral s’affaisse dans le secteur de la côte Bellevue. Déjà en 2014, le belvédère qui offrait une superbe vue sur le fleuve a été fermé à la suite d’un premier décrochement.

Sept ans plus tard, Mme Rondeau affirme que les usagers de la route n’ont toujours rien à craindre pour leur sécurité. Le talus se rapproche graduellement vers sa stabilité avec une pente de repos de 33 degrés. Si la donne venait qu’à changer, le ministère n’hésiterait pas à effectuer rapidement les travaux nécessaires.

De son côté, le maire de Franquelin, Steeve Grenier, indique garder l’œil sur l’état de la côte Bellevue, mais reconnaît que la situation a peu évolué depuis un an. « Ça fait au moins deux ans que j’ai levé le flag », précise celui qui s’attendait à des travaux de stabilisation en 2021, ce qui ne devrait pas être le cas.

Le secteur de l’affaissement de terrain est impressionnant au premier regard, reconnaît l’élu. Il fait cependant confiance au MTQ pour la suite des choses. « Je pense qu’ils n’ont pas à jouer avec la sécurité du monde. »

Déplacement et courbes

D’ici environ trois ans, des travaux majeurs permettront de corriger une combinaison de courbes verticales et horizontales qui ne répondent pas aux normes actuelles.

Le projet aura aussi l’avantage de régler la problématique de la proximité de la route des zones d’instabilité, car elle sera éloignée de 25 mètres.

La voie auxiliaire pour les véhicules lents sera prolongée d’environ 1 km, ce qui améliorera la fluidité de la circulation.