Pourquoi votons-nous?

Par Dave Savard 6:00 AM - 27 août 2021
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Cela faisait un certain temps que je voulais écrire une chronique sur la politique, mais il me fallait le bon timing, en période d’élections fédérales par exemple. Certes, c’est un sujet très délicat, comme celui de la religion, sans compter que bien des gens s’arrêtent trop tôt dans leur lecture, ne prenant pas connaissance de l’ensemble des propos du chroniqueur ou de la chroniqueuse, ce qui les mène à sauter vite aux conclusions et à se forger une opinion basée sur des suppositions. Il en résulte que plusieurs prennent le mors aux dents.

Nombreux sont ceux qui ont déjà un parti pris, donc quoi qu’on dise, il serait très difficile de faire changer leur fusil d’épaule. Toutefois, il y a des personnes dont l’opinion est plus nuancée, comme moi qui prends du recul pour y réfléchir et en parler sans m’enfarger dans les fleurs du tapis. Hormis les quelques diplômes de reconnaissance qui font la joie de certains citoyens pour leurs apports à la communauté, nous n’avons ni vent ni nouvelle. Comme dans l’histoire d’En attendant Godot de Samuel Beckett, nous attendons quelque chose faire sans trop savoir pourquoi. C’est un peu ce qui se passe pour certains le jour du vote, et bon nombre finissent par ne pas aller voter, non?

Bien sûr, c’est mon avis. Je respecte ceux qui seront en désaccord avec ce que j’écris, mais la question est pourtant toute simple : « pourquoi votons-nous? » Bien souvent – peut-être même trop souvent –, les gens votent pour le ou la chef d’un parti politique, quel que soit le candidat affilié ou la candidate affiliée de leur circonscription. Ce qui peut être une bonne ou mauvaise chose puisque dans de rares occasions la personne candidate peut être à la fois chef de parti et candidat ou candidate de leur circonscription.

Vous avez compris, je fais référence à l’ancien premier ministre Brian Mulroney. Son élection a été un grand moment dans l’histoire politique de notre région, et que dire de l’élection de l’illustre André Maltais qui a aussi laissé sa marque sur la Côte-Nord. Ainsi, votons-nous pour des gens qui feront avancer notre région d’un point de vue social, économique et politique ou non?

En fait, il y a eu des moments dans notre histoire politique où nous nous intéressions davantage aux candidats de circonscription plutôt qu’aux chefs de parti. Ce qui a été une bonne chose à mon avis, quoiqu’il soit très difficile de voter que pour les candidats quand la plupart des électeurs basent leur vote sur le débat des chefs, n’est-ce pas?

Au bout du compte, qui nous représentera dans l’arène une fois les élections terminées et quelle sera sa relation avec le ou la chef du parti politique au pouvoir? Enfin, je suis conscient qu’il y a ici une culture très forte associée à un milieu ouvrier – et c’est comme ça –, mais qu’en est-il de la population dans son ensemble? Et de nos projets de société, tels que le pont de Tadoussac, la route 138, la cession du port de Baie-Comeau, le prolongement du chemin de fer étudié par Qc Rail, la place des travailleurs saisonniers et des jeunes en région, la sensibilisation et l’action environnementales, la Commission de vérité et réconciliation du Canada, etc…

C’est un droit – et un privilège – important que de voter, et je suis d’avis que nous ne pouvons pas sous-estimer cet acte puisqu’il dessine l’avenir d’une région, quoi que nous en pensions.

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