Deux candidats fédéraux se prononcent sur l’assurance-emploi

Par Johannie Gaudreault 4:47 PM - 9 septembre 2021
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Deux candidats fédéraux de la circonscription de Manicouagan ont accepté l’invitation d’Action-Chômage Côte-Nord et de l’Alliance interprovinciale. Photo : Capture d’écran

Action-Chômage Côte-Nord et l’Alliance interprovinciale organisaient une rencontre virtuelle avec les candidats fédéraux de la circonscription de Manicouagan le 9 septembre à 15 h, diffusée en direct sur Facebook.

Seulement deux candidats sur cinq ont répondu à l’appel, soit Marilène Gill, députée sortante du Bloc québécois et Thomas Gagné, du Parti libéral du Canada. Rodrigue Vigneault, candidat pour le Parti conservateur du Canada, brillait par son absence, après s’être désisté au courant de la journée pour des raisons personnelles.

Chacun leur tour, Mme Gill et M. Gagné ont pu s’exprimer sur 18 questions touchant à la question de l’assurance-emploi, posées par trois intervenants, soit Line Sirois, coordonnatrice d’Action-Chômage Côte-Nord, Guillaume Tremblay, président de la CSN-Côte-Nord et Marie-Ève Théberge, animatrice de la rencontre et administrative au conseil d’administration d’Action-Chômage Côte-Nord.

Plutôt générales au départ, les questions se sont vite refermées sur des enjeux plus pointus du programme d’assurance-emploi comme le Trou noir, la norme universelle proposée par Action-Chômage, les travailleurs de l’industrie saisonnière, les travailleurs à temps partiel, les personnes revenant d’un congé parental, etc.

« En mettant fin aux mesures spéciales le 26 septembre, le gouvernement pénalise les travailleurs de l’industrie saisonnière. Pourquoi le parti libéral a-t-il retenu cette date plutôt que celle du 26 octobre? Pourquoi les partis d’opposition n’ont-ils rien fait dans ce dossier? », a questionné Mme Sirois.

Du côté de Thomas Gagné, la réponse fut courte puisqu’il y a eu une mécompréhension des mesures spéciales visées par la question. « Je comprends que le montant a diminué de 500 $ à 300 $, mais on a allongé la mesure jusqu’au 23 octobre », a-t-il soutenu.

Après quelques précisions de Line Sirois, Marilène Gill a déclaré qu’il aurait été préférable d’harmoniser les dates afin de ne pas pénaliser les travailleurs de l’industrie saisonnière.

« Ça met tant les entreprises que les travailleurs dans une situation inconfortable. Il aurait fallu que ça soit harmonisé. Je n’étais pas au courant. Aussitôt que je l’ai su, j’ai écrit à la ministre du Travail, pour lui faire part de cette incohérence », a-t-elle ajouté.

La pénurie de main-d’oeuvre a également été abordée et les candidats ont été appelés à se prononcer sur la responsabilité des aides d’urgence comme la PCU et la PCRE dans cet enjeu majeur au Québec.

M. Gagné s’est empressé de souligner que la responsabilité des aides d’urgence est totalement fausse. « C’est une distorsion politique de certains adversaires pour provoquer dans la tête des gens qu’il faut mettre fin à ces mesures-là. Le problème est que si on lui donne la mauvaise raison d’être, on va avoir de la misère à lui faire face », a-t-il indiqué.

Quant à sa comparse du Bloc québécois, elle estime également qu’il serait trop facile d’accuser ces aides d’urgence. « Nous avons demandé l’abolition de ces mesures, mais pas complète, dévoile-t-elle. Selon ce qu’on a entendu, il y en aurait trop, alors il faut cesser si à certains endroits, on n’en a pas besoin. Mais faisons attention et regardons ce qu’il y a à faire pour les adapter à la pandémie. »

Finalement, dans leurs mots de la fin, les organisateurs de la rencontre ont tous remercié les deux candidats de s’être prêtés au jeu et d’avoir répondu avec honnêteté aux questions.

« Nous demanderons à M. Vigneault de répondre aux questions parce que c’est important pour les citoyens d’avoir toutes les cartes en main pour voter le 20 septembre prochain », a conclu Line Sirois.

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