C’est la fin pour Le Bec fin

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 23 septembre 2021
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Le restaurant Le Bec fin ferme finalement ses portes définitivement en raison de l’impossibilité de recruter une personne à la cuisine.

C’est la fin pour Le Bec fin. Après une quarantaine d’années d’existence, la pénurie de main-d’œuvre, particulièrement à la cuisine, plante le dernier clou dans le cercueil du restaurant de la rue Bossé, déjà fermé temporairement depuis le 25 juillet.

« J’ai décidé de fermer définitivement », confirme Hélène Gagné, propriétaire de l’établissement depuis 2012. « Il fallait que ça arrête. J’en ai braillé une shot, mais là, je suis sereine. »

Sa décision, elle l’a prise au début du mois de septembre. Incapable de recruter un ou une employé (e) à temps plein pour la cuisine depuis plusieurs semaines, elle a abandonné tout espoir d’y parvenir.

Rappelons qu’avant la pandémie de COVID-19 en mars 2020, sept employées travaillaient dans l’entreprise. À sa réouverture après la période de confinement, elles n’étaient plus que quatre. Or, en juillet dernier, deux d’entre elles se sont retrouvées en arrêt de travail pour maladie, dont la cuisinière.

Une bonne partie des équipements du restaurant a été vendue dans la région. Des aliments, comme des nouilles pour la soupe, ont été offerts à La Vallée des Roseaux.

D’ici le 30 septembre, tout l’espace locatif devra avoir été vidé. « Le gros sort demain (ce jeudi) », précise la femme d’affaires qui tourne la page sur un pan important de sa vie. Une page qui devait initialement se tourner en mars 2020, mais dans une toute autre circonstance.

« Ce qui est triste, c’est qu’ils nous ont fermés le 15 mars (en raison de la pandémie) et le 24, je passais chez le notaire pour la vente du restaurant », rappelle Mme Gagné. La future propriétaire s’est désistée, ce que comprend très bien celle qui s’apprête à tout fermer.

À 55 ans, la dame n’a pas l’intention de rester peinarde chez elle. Dès que tout sera fini avec son commerce, elle se lancera en quête d’un emploi. Compte tenu du manque de main-d’œuvre dans le secteur de la restauration, elle ne croit pas avoir de la difficulté à dénicher quelque chose.

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