PFR rompt son lien d’emploi avec une partie des travailleurs

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 18 octobre 2021
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Le président de la section locale 352 du syndicat Unifor, Steeve Belzile, indique qu’environ le tiers de ses membres ont récemment reçu une lettre confirmant la fin de leur lien d’emploi avec Produits forestiers Résolu.

Dix-huit mois après la fermeture de sa papetière de Baie-Comeau, Produits forestiers Résolu (PFR) vient de rompre définitivement son lien d’emploi avec un premier groupe de travailleurs. Pour la plupart des autres, cette étape risque d’être franchie à la fin mars 2022, soit après 24 mois.

PFR comptait près de 230 employés lorsque le début de la pandémie l’a amenée à mettre la clé sur la porte pour une période qui se veut encore indéterminée, donc non définitive.

Voilà quelques semaines, les employés ayant 10 ans et moins d’ancienneté ont reçu une lettre confirmant la fin de leur lien d’emploi, indique Steeve Belzile, président de la section locale 375 du syndicat Unifor. « À la fin de mars 2022, il ne restera plus grand monde. »

Parmi ceux qui garderont encore ce lien, il y a les 18 employés demeurés en poste jusqu’en novembre 2020, principalement des mécaniciens et des tuyauteurs, pour s’occuper notamment des « vieux copeaux à sortir et d’enlever l’eau dans les tuyaux ».

Aussi, six ou sept travailleurs syndiqués travaillent toujours dans l’usine. « Ce sont des électriciens. Ils font la surveillance. C’est probablement une question d’assurance », indique M. Belzile.

Au sein d’une entreprise fermée, le maintien d’un lien d’emploi permet aux travailleurs d’être rappelés lors d’une éventuelle reprise des activités et préserve leur ancienneté. Pour les employés qui étaient sur le point d’être admissibles à la retraite en mars 2020, ce lien représente un enjeu important, poursuit le président.

Des rappels

Rappelons qu’en avril 2021, PFR a versé à ses travailleurs de Baie-Comeau les indemnités prévues à leur convention collective après un licenciement de 12 mois. Elles ont représenté une semaine et demie du salaire brut multipliée par le nombre d’années d’ancienneté de chacun. Ces indemnités ne venaient aucunement affecter le lien d’emploi.

En pleine pénurie de main-d’œuvre, la plupart des employés de l’usine se sont retrouvés un emploi, même si le salaire est moindre parfois. Par contre, plusieurs ont été embauchés chez Alcoa et Cargill.

Steeve Belzile avoue que les travailleurs doivent tout de même s’estimer chanceux que la fermeture de l’usine ne soit pas survenue voilà quatre ou cinq ans, car leur replacement aurait pu être beaucoup plus difficile.

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