L’île d’Anticosti dépose sa candidature à l’UNESCO

Par Vincent Rioux-Berrouard 10:48 AM - 25 février 2022
Temps de lecture :

La candidature de l’île d’Anticosti a été déposée à l’UNESCO. Photo : SEPAQ

C’est en présence de ministres, de chefs innues, d’élus municipaux et de membres de la communauté scientifique que le dépôt de la candidature de l’île d’Anticosti a été confirmé.

Résultat de nombreuses années de travail et de concertation, c’est le sentiment du devoir accompli qui décrit bien le point de presse tenu le vendredi 25 février. Preuve de l’importance de la nouvelle, le premier ministre du Québec, François Legault, a lui aussi tenu à souligner cette candidature par vidéo.

« On a le devoir de préserver les richesses de l’île d’Anticosti pour les générations futures. Sa valeur est déjà reconnue à travers le monde et l’inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO permettrait de renforcer son statut et sa protection à long terme », affirme M. Legault.

Les communautés innues, qui ont été impliquées durant tout le long du processus ont aussi salué ce dépôt de candidature.

« De notre côté, c’est une étape importante qui a été franchie. L’île d’Anticosti fait partie de notre Nitassinan (territoire ancestral). Elle est une grande importance pour nos valeurs spirituelles, notre identité et notre culture. Ce serait une grande fierté pour nous de faire reconnaître le caractère unique et exceptionnel de l’île », indique Jean-Charles Piétacho, chef de la communauté innue d’Ekuanitshit.

L’île d’Anticosti pourrait devenir le troisième site au Québec à être inscrite à la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Bien que le dépôt de la candidature soit désormais chose faite, le travail ne s’arrête pas là.

André Desrochers, directeur scientifique du Comité de pilotage pour la proposition d’inscription d’Anticosti sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, a expliqué que d’autres projets devront être réalisés pour donner plus de poids à la candidature.

Il cite en exemple trois projets qui devront être mis en branle. Il faudra la mise en place d’une équipe de gestion pour le site patrimonial, l’instauration d’une gouvernance multipartenaire et la construction d’un centre d’interprétation sur l’île.

La mairesse d’Anticosti, Hélène Boulanger, a aussi lancé un message aux gouvernements pour qu’ils poursuivent leur implication dans le dossier. Elle espère la collaboration de plusieurs ministères dans les prochaines années pour la construction du centre d’interprétation, la mise en valeur de l’île, l’amélioration du réseau routier et le développement de logements.

C’est 2023 qu’on devrait savoir si la candidature de l’île d’Anticosti est reconnue par l’UNESCO.

Partager cet article