Ferme Desrochers : deux passionnés élèvent du poulet à Pointe-aux-Outardes 

Par Colombe Jourdain 9:57 AM - 27 avril 2022
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Marc-Olivier Gougeon et Gabrielle Desrochers, originaire des Laurentides, ont décidé d’établir leur ferme, la Ferme Desrochers, à Pointe-aux-Outardes. Photo courtoisie

Gabrielle Desrochers et son conjoint, Marc-Olivier Gougeon, rêvaient d’avoir leur propre entreprise agricole. Natifs des Laurentides, ils ont pourtant décidé de venir s’établir sur la Côte-Nord. C’est ainsi qu’est née la Ferme Desrochers.

Ils ont tous deux « accroché » sur la région en venant visiter la sœur de Mme Desrochers qui étudiait en techniques d’aménagement cynégétique et halieutique (TACH) au cégep de Baie-Comeau.

« La proximité avec la nature et le fleuve nous a fait tomber en amour avec la place. Il y a aussi le prix des terres, ce n’est pas comparable avec les prix dans les Laurentides », spécifie Gabrielle Desrochers.

Sa première idée était de louer une parcelle de terre chez son employeur, la Coopérative Gaïa, mais le coût d’acquisition de la terre étant moindre que dans sa région, Mme Desrochers et son conjoint ont opté pour l’achat de leur propre lopin de terre aux Buissons pour y établir la ferme.

Nouvellement diplômée en gestion et technologies de l’entreprise agricole, Mme Desrochers voulait vraiment lancer sa propre entreprise à la fin de ses études. Pour commencer, la nouvelle ferme devra se limiter à 300 poulets et 25 dindons.

Pour en produire plus, elle devra acheter ou gagner du quota supplémentaire avec les Éleveurs de volailles du Québec, l’organisation qui regroupe les producteurs et qui gère les quotas sur le territoire. « Acheter du quota, ça revient vraiment cher à moins de faire du gros volume. On veut quand même rester petit. On élève nos poulets dans un enclos extérieur, ils ont accès au pâturage tous les jours », indique Mme Desrochers.

Pour produire plus de 300 poulets, il faut acheter un quota en passant par un système centralisé de vente de quota. Ce système vise à maintenir la gestion de l’offre, c’est-à-dire produire selon les besoins sans gaspillage. Ces quotas sont établis par les Producteurs de poulet du Canada et les Éleveurs de dindon du Canada.

Il y a également la possibilité d’être sélectionné par les Éleveurs de volailles du Québec afin d’obtenir un quota pour les producteurs de proximité, donnant droit à un contingent annuel qui permet de produire un maximum de 2 000 poulets. La première année de production de la Ferme Desrochers se fait donc sans quota. Le couple espère toutefois être sélectionné pour gagner un quota de poulet afin d’augmenter leur production l’an prochain.

Le système de quota fonctionne aussi pour les dindons. Sans quota, un éleveur peut produire 25 dindons. Le système de vente de quota pour dindons se fait par une vente aux enchères afin d’obtenir un quota de 50 m2, l’équivalent de 300 dindons, selon leur poids.

« On voit cette année comme notre année zéro. On se disait que c’était notre année d’essai pour voir si ça fonctionne et que l’an prochain, ce serait vraiment notre année un. On voit qu’ici le monde encourage beaucoup le local et c’est bon pour nous », souligne Marc-Olivier Gougeon.

Les réservations sont déjà complètes pour cette année et les seuls poulets de le ferme disponibles le seront dans les paniers de la Coopérative Gaïa. À long terme, les deux aviculteurs veulent augmenter et varier leur production afin de fournir les boucheries ou épiceries qui souhaiteraient vendre leur volaille.

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