Nouvelle convention collective : les travailleurs de SDO voteront jeudi

Par Charlotte Paquet 2:00 PM - 20 juillet 2022
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Les 140 travailleurs de Scierie des Outardes voteront jeudi sur une entente de principe touchant les clauses à incidence monétaire en vue du renouvellement de leur convention collective. Photo René Méthot

Après avoir accepté dans une proportion de 95,3 % le volet normatif de leur prochaine convention collective en juin, les 140 travailleurs syndiqués de Scierie des Outardes (SDO), membres de la section locale 22 du syndicat Unifor, voteront jeudi sur l’entente de principe touchant le volet monétaire.

Contrairement aux clauses normatives qui sont négociées localement, les négociations des articles touchant principalement les salaires et les régimes de retraite ont été menées en compagnie des scieries de Produits forestiers Résolu (PFR) au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les parties patronale et syndicale en sont venues à une entente de principe le 14 juillet, selon le président de la section locale, Bernard Plante.

Deux périodes de votation sont prévues en journée demain afin de respecter les deux quarts de travail à l’usine de sciage de Pointe-aux-Outardes. Le résultat global du vote des quelque 800 salariés des six scieries devrait être connu dans le milieu de la journée de vendredi. M. Plante fera la route vers Jonquière en avant-midi afin d’aller porter en mains propres les bulletins de vote de ses membres.

Il ne faut pas s’attendre à ce que l’entente de principe sur les clauses à incidence monétaire soit acceptée dans une proportion aussi forte que l’a été celle sur le normatif. Le résultat de 95,3 %, « c’est fort, c’est quasiment trop fort », a laissé tomber le président.

Primes de rétention

Ce dernier a expliqué que le règlement contient des primes de rétention variant de 75 cents à 2 $ l’heure pour les gens de métier, c’est-à-dire les électriciens, les mécaniciens, les opérateurs de bouilloire et les limeurs. Les congés mobiles et d’autres clauses importantes pour les salariés en font également partie.

« Il y avait un écart salarial avec les industries les plus compétitives. Ç’a donné des sous de plus pour les gens de métier en particulier », a noté M. Plante.

En ces années où les entreprises s’arrachent littéralement les travailleurs, PFR a vraisemblablement ouvert ses goussets dans le but de garder son monde.

L’actuelle convention collective des travailleurs de SDO vient à échéance en décembre 2023. Le fait de mener des négociations de groupe avec les scieries de la région voisine pour une première fois a devancé les choses, en quelque sorte.

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