Line Sirois ne lâche pas le morceau
Elle est reconnaissante et manifeste beaucoup de gratitude envers ceux et celles qui ont reconnu de quelque façon que ce soit, son travail au sein du Comité Action-Chômage Côte-Nord.
Mais en vérité, Line Sirois n’a que faire des médailles, motions et certificats accrochés à ses murs de son coquet bureau de la rue Principale à Portneuf-sur-Mer.
Et s’il-vous-plaît, ne lui lancez pas trop de fleurs, parce qu’elle pourrait bien vous envoyer le pot par la tête. Figure de style certes, mais c’est Line Sirois tout craché.
« Sans mon comité, je ne suis rien », prévient-elle d’entrée de jeu, freinant abruptement les éventuels éloges dont on l’affuble trop souvent à son goût.
« Je n’aime pas ça quand j’entends que tout ce qui a été fait est en grande partie grâce à moi. Ce n’est pas vrai. »
Celle qui œuvre à la défense et au respect des droits des travailleuses et travailleurs sans emploi de la Côte-Nord est en mode alerte. « C’est confirmé à 90%, en septembre prochain, il faudra 700 heures pour se qualifier contrairement aux 420 heures nécessaires actuellement. Beaucoup de personnes n’auront pas accès à l’assurance-emploi et il n’y a pas grand monde qui sont au courant. C’est dramatique! »
Tout comme ses compagnons d’armes, Line Sirois porte bien haut les valeurs de son comité citoyen créé autour d’une table de cuisine il y a plus de 20 ans, à la suggestion de sa concitoyenne Gina Gagnon qui elle travaille dans l’usine des Crabiers du Nord. À cette époque, Line est à l’emploi du Centre sylvicole de Forestville. Julienne Michaud, Guylaine Asselin et Chantale St-Pierre complètent le tableau des 5 apôtres qui sont à l’origine de l’organisation, qui est aujourd’hui l’un des plus dynamiques de l’est du Canada.
L’assurance-emploi est faite pour ceux qui travaillent à l’année et qui perdent leur emploi résume Line Sirois, décriant le mauvais sort qui s’acharne sur es travailleurs de l’industrie saisonnière qui n’ont pas assez d’heures et sont toujours pénalisés. « Mais ce qui nous démarque, c’est qu’on a tous les élus de la Côte-Nord derrière nous. On dirait qu’il y a juste eux qui comprennent l’importance de l’industrie saisonnière au Québec ».
La militante promet qu’elle sera toujours à l’affût pour défendre les droits des chômeurs et travailleurs saisonniers, et surtout, l’injustice que vivent ces derniers parce qu’ils résident sur la Côte-Nord. « Pourquoi un travailleur saisonnier dans une usine en Gaspésie a besoin de moins d’heures pour se qualifier pour plus de semaines de prestations ? » questionne-elle.
Pendant qu’elle veille toujours au grain et qu’elle répond à des dizaines d’appels par jour afin d’aider les gens à naviguer dans les méandres du système de l’assurance-emploi, Line Sirois pense à l’avenir et à la relève.
« Mais je ne suis pas prête à partir encore », prévient-elle.
Pour lire l’entrevue intégrale, consultez le Journal Haute-Côte-Nord.
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