Nos sociétés démocratiques ont bien mal vieilli ces dernières années, tellement qu’il est difficile de comprendre qui veut réellement notre bien. Chaque élection devient le théâtre des contradictions. Parce que c’est devenu utile, on dit une chose et son contraire et on remplit le sac à promesses qu’on ne tiendra pas.
L’environnement est le meilleur exemple de ces promesses brisées, alors qu’aujourd’hui, devant cette frontière de non-retour que nous franchissons tous ensemble, on parle encore de développer les hydro-carbures.
Là-dessus et pas mal juste là-dessus, Éric Duhaime a raison « cessez de fixer des cibles que vous ne rencontrerez pas, moi je n’en fixerai pas! » Bravo Éric, mais pour l’ambition, on repassera!
Il y a deux raisons à cette dérive démocratique qui nécessairement nous rattrape.
Lorsque notre préoccupation d’améliorer notre qualité de vie devient celle de protéger notre confort, il en résulte un désintéressement des enjeux collectifs et malgré ce qu’en pensent nos libertariens comme Éric Duhaime, l’évolution d’une société passe par la prise en charge des enjeux collectifs.
Il faut prendre soin des droits de la personne bien sûr, mais certainement pas en les plaçant devant l’intérêt collectif.
C’est un paradoxe de penser qu’un libertarien, voué aux droits individuels, peut être responsable de l’avenir d’une collectivité. C’est comme demander au loup de s’occuper des poules.
Tout ça conduit à des incohérences comme penser qu’il y aura moins de meurtres si on donne un fusil à tous et chacun, jusqu’aux enseignants dans les classes. Et si on en vient à penser que tout ça est possible, c’est qu’on est drôlement mêlés.
Notre confort nous a donc progressivement menés à notre désintéressement de la chose politique, laissant tout l’espace à la finance qui s’est mis les deux mains dedans et vous n’êtes pas sans savoir que la finance est menée par le profit.
Les requins de la finance ont peu de scrupule lorsqu’il est question de faire fructifier leurs avoirs. Peu de scrupule et beaucoup de moyens pour influencer le cours des choses.
Ajoutez à cela toutes ces « fake news » alors que des pans complets de l’information y sont désormais dédiés et le cocktail est explosif. Tellement explosif que les USA sont sur le point d’imploser. Les crises sont les écrans de fumée dont ont toujours profité les plus riches pour s’enrichir davantage.
Bravo Alain Rayes
On se pense bien à l’abri de tout ça de ce côté-ci de la frontière, mais ce qui se passe chez les conservateurs au fédéral, où le populiste et la démagogie gagnent du terrain, a de quoi inquiéter.
Bravo à Alain Rayes qui a tourné le dos à ce parti qui a choisi la méthode Trump pour gagner le cœur de l’électorat et qui consiste à dire une insulte aux deux phrases, ridiculiser l’opinion différente et valoriser la violence, tout ça avec une bible à l’envers sous le bras.
Même si nos opinions ont parfois divergé, Alain a toujours su les exprimer dans un grand respect. En passant, je vous fais le pari que l’arrivée de Pierre Poilievre à la chefferie du parti Conservateur va coïncider avec une remontée du mouvement souverainiste au Québec.
De façon générale, ses valeurs plus à droite, vont heurter les québécois.
Alors, qu’est-ce qu’on fait de cette élection qui se déroule sous nos yeux? On s’enferme dans notre confort, ou on essaie d’y mettre un peu d’efforts et tenter de comprendre ce que chacun.e a à nous offrir autre qu’une ligne de parti?
Prenez un moment pour confronter les idées des candidat.es, faire ressortir les incohérences et départager le vrai du faux. Il y a nécessairement un discours plus progressiste et soucieux de nos enjeux régionaux qui se démarquera.
J’en conviens, il n’y a rien de simple à s’y retrouver, mais au moins, vos efforts à comprendre et à démêler le vrai du faux, feront de vous des citoyens plus responsables.
Et surtout, ne me servez pas le traditionnel « ça ne donne rien, c’est du pareil au même ». S’il en est ainsi, c’est justement parce que l’appel du BBQ autour d’une bonne bouteille prend le dessus sur les discussions politiques, parfois arides, j’en conviens, mais nécessaires à l’occasion.
Après tout, on peut parler politique autour d’une bonne bouteille sans s’insulter et s’arracher la chemise.
La violence, qu’elle soit verbale ou physique, est souvent pour pallier au manque d’argument et de connaissance.
Le débat nous fait tous avancer et le fuir nous enferme dans l’immobilisme.
Il y aura toujours des enjeux de société à débattre et les grands débats ont mené à de grandes mobilisations, qui elles, ont conduit aux réformes, qui un jour, nous ont aider à sortir de la grande noirceur.
Soyons dignes de celles-ci et mêlons-nous de notre avenir!
Bon vote!
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