Des vies sauvées par du porte-à-porte à Pointe-Lebel

De nombreuses municipalités de la Côte-Nord ont effectué du porte-à-porte pour s’assurer de la sécurité de leurs citoyens pendant la longue panne d’électricité du temps des fêtes. À Pointe-Lebel, la démarche a permis de sauver des vies dans trois résidences, assure son directeur général, Xavier-Émile Kauffmann.

Le fonctionnaire municipal est on ne peut plus fier du travail de ses employés qui, en compagnie de pompiers de la Ville de Baie-Comeau, qui dessert le village, ont visité les résidents lebelois pendant quelques jours à compter du 24 décembre.

M. Kauffmann explique les trois événements qui lui ont été rapportés. Dans un premier cas, une femme a été retrouvée inanimée dans sa demeure. « Les pompiers sont venus pour la réanimer », dit-il.

Le deuxième sauvetage s’est déroulé au bout de la rue Granier. « Un homme handicapé était pris dans l’ascenseur de sa maison. Heureusement qu’on a fait du porte-à-porte. Il serait décédé de froid s’il n’avait pas été secouru », poursuit le dg, notant que c’est un employé municipal ayant « une oreille très fine » qui a entendu les appels à l’aide.

Enfin, le troisième événement s’est déroulé dans une maison de la rue des Pins. Quand les occupants ont ouvert la porte, les secouristes ont senti une forte odeur de propane. « Une famille ayant un chauffage d’appoint était en train de s’intoxiquer. Ils les ont sauvés d’une mort certaine », martèle Xavier-Émile Kauffmann.

Décret à venir

La municipalité évalue sommairement entre 50 000 $ et 100 000 $ la facture de l’après-tempête de vents du 23 décembre, notamment pour le surcroît d’heures travaillées au service de la voirie, pour les services de pompiers ou encore le centre d’hébergement mis en place.

Pointe-Lebel a obtenu la confirmation, vendredi, qu’elle sera inscrite sur le décret en élaboration au sein du ministère de la Sécurité publique pour venir en aide aux municipalités lourdement affectées par la tempête de vent.

Faut-il rappeler que les vents d’une puissance inouïe, avec des rafales voisinant les 130 km/h, ont entraîné de lourds dommages sur le territoire, principalement le long de la côte. Le directeur général raconte que dans beaucoup de secteurs, des propriétaires ont perdu de trois à quatre mètres de terrain et des propriétés sont maintenant à risque de glissement de terrain.

Un secteur de la plage Chouinard a aussi subi les foudres de Dame nature et se trouve maintenant à seulement trois à quatre mètres de la rue.