Catherine Arsenault s’imprègne du territoire pour sa nouvelle exposition

Par Karianne Nepton-Philippe 3:32 PM - 21 février 2023 Initiative de journalisme local
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L’artiste Catherine Arsenault. Photo archives

L’artiste multidisciplinaire Catherine Arsenault présente son dernier projet Sous terre à la bibliothèque du cégep de Baie-Comeau, une exposition qui y restera jusqu’au 17 mars.

Sous terre a permis à l’artiste de s’imprégner du territoire marqué par l’état de l’érosion des berges dans la Manicouagan et d’y témoigner la force de la végétation. Elle est en est à la troisième présentation de son exposition depuis l’été passé, qu’elle fait d’ailleurs évoluer puisqu’elle y rajoute constamment de nouvelles pièces.

La créatrice s’est rendue à l’été 2021 pour un projet artistique à l’extrémité du Parc Nature de Pointe-aux-Outardes. « J’ai commencé mes recherches à Pointe-aux-Outardes à ce moment-là et j’ai commencé la création à l’automne 2021 », indique Catherine Arsenault.

« J’y ai passé un été à faire des recherches au centre d’artistes Panache Art Actuel. J’ai eu une résidence qui m’a permis de me consacrer à mes recherches, prendre de la photo, de la vidéo et aussi jouer avec les matières sur place », décrit-elle.

« J’aime beaucoup qu’on voit encore la trace de la manipulation dans mes sculptures et j’aime que ça reste un peu plus brut, qu’on sente le mouvement », indique l’artiste Catherine Arsenault, ajoutant « c’est notre territoire qui m’inspire en premier lieu ».

Même si au départ, l’artiste pensait utiliser ce qu’elle avait en photo pour créer un documentaire photo, elle a décidé de l’intégrer à son exposition. C’est ensuite qu’elle s’est laissée inspirer par son environnement et manifester ses créations par différents médiums.

« J’ai commencé à m’amuser avec les dessins et à jouer avec les matériaux. Je voulais vraiment représenter le déséquilibre qu’on ressent quand on est dans ces paysages-là », exprime Catherine Arsenault. « La végétation n’est pas nécessairement à la bonne place, il y a des glissements de terrain, mais la nature reprend ses droits et repousse un peu partout », ajoute-t-elle.

« J’ai utilisé de l’argile de la Manicouagan qu’on retrouve aussi dans les falaises de Pointe-aux-Outardes », mentionne Catherine Arsenault précisant que la potière Nicole LeBreux lui a fourni de l’argile locale. « J’ai aussi des bois de plage trouvés en résidence, j’ai des moulages de plâtres que j’ai fait dans le sable qui donnent une texture et je suis intervenue avec d’autres matériaux comme des résines et du plâtre pour créer mes objets » ajoute cette dernière.

Catherine Arsenault désire se replonger dans le court métrage d’animation pour son prochain projet artistique, un médium exploré durant la pandémie avec son projet Débâcle.

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