Déboires avec l’avion : le député et le préfet réagissent

Par Charlotte Paquet 7:05 AM - 8 mars 2023
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Le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, et le député de René-Lévesque, Yves Montigny. Photo archives

Les déboires du transport aérien à Baie-Comeau touchent le nouveau président du comité permanent sur le transport aérien régional et député de René-Lévesque, Yves Montigny. Et quand il entend dire qu’une citoyenne a aujourd’hui honte de sa ville pour cette raison, il est doublement affecté.

« Moi, ça vient me toucher terriblement d’entendre ça, car moi je suis fier de Baie-Comeau, de la Manicouagan », a expliqué celui qui est également adjoint gouvernemental de la ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault.

M. Montigny a confiance que les travaux du comité qu’il préside permettront d’améliorer la situation du transport aérien régional. Si le Programme d’accès aérien aux régions et ses billets à 500 $ a permis d’agir sur l’enjeu des prix exorbitants qui étaient dénoncés, les enjeux de fréquence des vols et de disponibilité des sièges sont ensuite apparus.

« On est dans une spirale descendante et il faut l’arrêter. La pandémie a défait notre système. Maintenant, il faut le rebâtir. C’est pour ça qu’on a mis ce comité-là en place », a souligné le député.

Une solution possible?

Tant Yves Montigny que Marcel Furlong, préfet de la MRC de Manicouagan, se questionnent sur une solution qui pourrait peut-être améliorer le transport aérien régional.

« À titre d’exemple, admettons que le gouvernement soutienne une MRC qui donnerait un contrat exclusif à une entreprise (un transporteur) dans le cadre d’un contrat avec des exigences et des pénalités (possibles) », a expliqué M. Montigny.

Selon lui, le comité permanent se penchera là-dessus entre autres choses et pourrait bien recommander la formule pour certains aéroports régionaux.

De son côté, le préfet Furlong parle d’un projet pilote à élaborer qui va dans le même sens, mais il doit recevoir l’aval du gouvernement. « Nous, on travaille fort pour aller en appel de propositions. On veut faire un projet pilote avec l’aéroport de Mont-Joli », a poursuivi le préfet. Le transporteur retenu pourrait desservir les aéroports de Baie-Comeau et de Mont-Joli sur les destinations de Québec et Montréal.

Pas unique à Baie-Comeau

M. Furlong a admis qu’on « est vraiment mal pris » à l’aéroport de Baie-Comeau, mais tout en indiquant que les problèmes ne lui sont pas uniques. « Le monde du transport aérien régional est vraiment en difficulté présentement, ce n’est pas juste à Baie-Comeau. »

Au sujet de la réalité chez nous, le préfet croit que l’un des problèmes, c’est que la compagnie Air Liaison a seulement des avions de 19 places pour desservir Baie-Comeau, Sept-Îles et la Basse-Côte-Nord.

Mais des problèmes, comme il le dit si bien, il y en a plusieurs, notamment la rareté de la main-d’œuvre chez tous les transporteurs, incluant Air Canada.

Le préfet a tenu à souligner que ce ne sont pas tous les voyageurs qui vivent des difficultés et il est bien placé pour l’affirmer, lui qui a récemment utilisé le service d’Air Liaison avec sa conjointe.

Enfin, concernant les doléances d’une citoyenne concernant l’absence de possibilité pour boire ou manger à l’aéroport de Baie-Comeau, M. Furlong a admis que des machines distributrices pourraient être une bonne chose, « mais il y a tellement peu de monde », a-t-il ajouté.

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