Comparé à un diamant brut par son patron

Par Charlotte Paquet 6:05 AM - 15 mars 2023
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Julien Tremblay est entouré de ses parents, Normand et Louise Tremblay et de son patron à la radio de CHLC 97,1, Stéphan Martel.

Un diamant brut, voilà comment Stéphan Martel décrit Julien Tremblay, cet employé minutieux dont il continue de découvrir le potentiel et qu’il cite comme modèle à suivre pour son ardeur au travail.

« Je le dis souvent aux autres, prenez-le comme exemple, parce qu’il travaille fort », lance avec aplomb le directeur général de la radio CHLC 97,1.

Oui, il travaille fort pour réussir malgré des limitations qui lui occasionnent notamment des difficultés à assimiler l’information. Son entourage professionnel doit répéter pour le ramener à ce qu’il doit faire. « Ça fait partie un petit peu de ses limitations et c’est correct aussi en le sachant », assure M. Martel.

Selon ce dernier, il n’en reste pas moins que le jeune homme s’en sort bien. « Il va atteindre un certain stade à un moment donné et il n’évoluera pas plus que ça. Notre but ici, c’est de le prendre et de l’amener à son maximum », indique celui qui est en lien avec le directeur du Collège radio télévision de Québec (CRTQ), Alain Dufresne, où Julien Tremblay a étudié.

Stéphan Martel affirme que l’expérience positive vécue à la station de radio avec cet employé prouve que les personnes avec un handicap peuvent être un atout pour une entreprise. Il rappelle aussi l’existence du Service externe de main-d’œuvre (SEMO) qui, pendant un an, a subventionné une partie de son salaire.

Une belle histoire

Au CRTQ, Alain Dufresne avoue que le passage de Julien Tremblay à son école a permis d’écrire une belle histoire. Sa réussite, dit-il, passe un message fort. « Travaille et le soutien des gens autour de toi va peut-être faire la différence entre que ça fonctionne ou que ça ne fonctionne pas », a-t-il expliqué, en parlant de l’importance des valeurs véhiculées par ses parents, mais aussi de tous les enseignants qui l’ont épaulé au fil des ans.

L’homme insiste sur le fait que malgré le regard et la méchanceté de personnes croisées sur sa route, le jeune animateur est parvenu à se construire une confiance et une personnalité pour avancer. « Dans son groupe, il y a des étudiants qui ne sont pas allés en ondes, puis lui, oui. C’est pour ça que je trouve ça absolument remarquable. (…) Il a été foutrement tenace. »

M. Dufresne se réjouit d’ailleurs du pied de nez que fait le jeune homme, d’une certaine façon, à ceux qui se sont payé sa tête dans sa vie et qui l’écoutent les samedis et les dimanches après-midis.

Julien Tremblay, faut-il le rappeler, est seulement le deuxième étudiant handicapé à étudier au CRTQ en 34 ans d’existence et le premier atteint de paralysie cérébrale. Deux autres étudiants handicapés termineront bientôt leur formation au CRTQ, une personne aveugle et une autre, bien connue, née sans oreilles. Il s’agit de Jérémy Gabriel,

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