Les travailleurs étrangers viennent à la rescousse des hôteliers

Par Charlotte Paquet 3:00 PM - 30 mai 2023
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Daniel Beaulieu, gérant de l’hôtel-motel La Caravelle, est entouré de Constance Navaro (serveuse et femme de chambre), Joanik Bérubé (serveur au bar), Ruben Gomez (cuisinier et homme de chambre), et Bayron Gonzales (cuisinier et homme de chambre). Photo courtoisie

Sans leurs travailleurs étrangers temporaires, bien des entrepreneurs de Baie-Comeau seraient dans de beaux draps et les hôteliers sont du nombre.

Parlez-en à Daniel Beaulieu, gérant à l’hôtel-motel La Caravelle et Anny Blanchette, copropriétaire de l’hôtel-motel Hauterive et du motel Le Boréal. Cette main-d’œuvre arrivée de très loin leur est plus que précieuse.

Du côté de l’établissement du secteur Marquette, les trois employés mexicains installés à Baie-Comeau depuis un peu plus d’un mois ont permis de ramener la formule des déjeuners pour leurs clients et la population en général. Une façon, précise M. Beaulieu, d’inciter le public « à se réapproprier La Caravelle ».

Du trio du Mexique, les deux hommes se relaient comme cuisinier et la dame s’occupe du service. Une fois le déjeuner passé, ils prennent torchons et produits ménagers pour s’activer à l’entretien des chambres.

Les deux hommes éprouvent beaucoup de difficultés à s’exprimer en français et l’application de traduction de Google est très utile. La femme, dentiste dans son pays, se débrouille mieux.

M. Beaulieu attend l’arrivée de trois autres travailleurs étrangers dans les prochains jours, une citoyenne de la Côte d’Ivoire, qui sera affectée à la réception, et deux Mexicains pour l’entretien des chambres.

Après des semaines et des mois à afficher des postes disponibles et ne recevoir aucun curriculum vitae, à l’hôtel-motel La Caravelle, on respire plus aisément maintenant.

Du Mexique et du Maroc

Anny Blanchette, copropriétaire avec son conjoint Roby Jean de l’hôtel-motel Hauterive et du motel Le Boréal, dans le secteur Mingan, a recruté ses deux premiers travailleurs étrangers temporaires en 2022 avec un visa de travail de trois ans. Ils arrivaient tout droit du Mexique pour effectuer le travail d’entretien des chambres aux deux établissements. 

Depuis l’an dernier, deux travailleurs étrangers temporaires mexicains sont en poste à l’hôtel-motel Hauterive et au motel Le Boréal. Une travailleuse vient aussi d’arriver du Maroc. Anny Blanchette, copropriétaire, les qualifie d’excellents employés.

Depuis le début de mai, une Marocaine s’est ajoutée. Son visa est aussi de trois ans. Maîtrisant quatre langues, elle travaille à la réception de l’hôtel-motel Hauterive.

Une agence privée assure aussi aux copropriétaires de bénéficier de trois travailleurs étrangers temporaires de plus pendant la haute saison.

Mme Blanchette l’avoue : cette main-d’œuvre, c’est du bonbon. « Eux, ils rentrent travailler, ont un beau sourire, une belle attitude, ça crée une belle dynamique. Lorsqu’ils ont terminé, (ils demandent) est-ce qu’il y a autre chose que je peux faire pour vous », raconte-t-elle.

Les copropriétaires vont jusqu’à mettre une voiture à leur disposition et à les héberger dans une résidence qu’ils possèdent. « On en prend soin, c’est donnant-donnant. »

L’arrivée des deux employés mexicains a été perçue comme une bouffée d’air frais, malgré toutes les démarches nécessaires. « L’an passé, ma main-d’œuvre était là et heureusement, car c’est ce qui nous a sauvés d’être obligés de fermer des sections », conclut Anny Blanchette, tout en rappelant que pendant les deux années records connues en période de pandémie, elle et son conjoint ont dû faire des lits et nettoyer des chambres en raison de la pénurie de personnel.

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