Stanley Vollant, l’influenceur positif

Par Karianne Nepton-Philippe 7:15 AM - 12 avril 2024 Initiative de journalisme local
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Le Dr Stanley Vollant fait partie du palmarès des 100 personnes les plus influentes au Québec. Photo courtoisie

« Si on m’avait dit, à l’âge de 14 ans, que je serais dans le journal et que je serais une personne influente au Québec, je ne l’aurais jamais cru », lance le Dr Stanley Vollant, après avoir vu sa photo dans le palmarès des 100 personnes les plus influentes du Québec de L’Actualité. Même si l’honneur est loin d’être au cœur de ses motivations, ça l’aide à continuer son travail. 

L’homme originaire de Pessamit se trouve au 57e rang de ce palmarès. « Je suis honoré que le journal L’Actualité me considère comme une personne influente. Je ne fais pas les actions que je fais pour être dans un palmarès », mentionne-t-il.

« Mais, qu’on reconnaisse mon travail, être un ambassadeur pour la médecine et les peuples des Premières Nations auprès des gens du Québec et du Canada, c’est très valorisant. Ça me donne le goût de continuer », enchaîne le Nord-Côtier d’origine. 

Stanley Vollant le répète. Son plus grand souhait est de « continuer à travailler dans la reconnaissance des Premières Nations, de contribuer aux meilleures connaissances et de donner l’espoir aux jeunes autochtones à réaliser leurs rêves ».

La reconnaissance est un plus, souligne-t-il. 

Influenceur

Le mot « influence » dans le nom du palmarès, ce n’est pas à prendre à la légère, selon Dr Vollant. 

« Être un influenceur, être quelqu’un qui influence les gens, c’est un rôle que je prends de façon sérieuse. Si je peux changer la perception des non-autochtones vis-à-vis mes peuples, j’aurai fait un pas important dans la bonne direction », soutient ce dernier. 

Ouvrir la discussion et amener les gens à la réflexion pour ensuite poser un regard différent sur l’autre sont des aspirations du Dr Stanley Vollant. « Je veux amener les gens à une réflexion différente pour qu’on puisse inviter les premiers peuples et les Québécois à travailler ensemble et non en silo », énonce-t-il clairement. 

Au-delà de toutes les influences négatives auxquelles les gens peuvent être confrontés, le Dr Stanley Vollant souhaite y mettre son grain de positivisme. Cesser d’avoir peur de l’autre, mais plutôt essayer de le comprendre et de l’écouter, c’est le discours qu’il tient à répétition. 

Alors que son nom est associé au mot « influence », Stanley Vollant trouve encore plus important de s’adresser aux jeunes autochtones. 

« J’étais une personne tellement timide, qui avait de la difficulté à parler à une personne à la fois. Donc ça, ce n’était pas écrit dans le ciel que j’allais devenir une personne influente », mentionne-t-il. « Je veux que les jeunes des Premières Nations sachent qu’ils peuvent atteindre leurs rêves », ajoute-t-il.

Un nouveau défi professionnel

Le Dr Stanley Vollant est toujours à la recherche de nouvelles façons d’aider les membres des Premières Nations. C’est la raison pour laquelle il vient tout juste d’accepter un nouvel emploi. 

Celui qui œuvre dans le domaine de la santé à titre de chirurgien depuis plus de 30 ans devient médecin-conseil pour la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador. 

« C’est un peu comme le ministère de la Santé pour les Premières Nations non conventionnées », explique-t-il, précisant que cela inclut les autochtones qui ne sont pas régies par la Convention de la Baie-James et du Nord québécois.

« Donc, la Commission de la santé s’occupe de la supervision pour ainsi agir comme organisation-conseil pour les différentes organisations de la santé des communautés », poursuit-il. 

Particularités culturelles

« En acceptant ce rôle, je vais travailler pour les Premiers peuples, pour mes frères et mes sœurs », soulève Dr Vollant. Les « particularités culturelles » sont importantes et ce ne sont pas toutes les communautés qui ont accès de la même manière à des spécialistes. 

Ce dernier reçoit même plusieurs commentaires de gens de Pessamit et d’ailleurs pour le féliciter et pour le remercier d’occuper ce poste. 

« Pour moi, ça fait un sens. Ça complète quelque chose qui manquait. C’est un rôle important, parce que j’ai travaillé comme chirurgien depuis près de 35 ans et j’ai travaillé près de ma communauté, en étant à Baie-Comeau, pendant près de 10 ans », mentionne-t-il. 

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