Mason Graphite pense déjà à une usine de deuxième transformation

Par Charlotte Paquet 30 juin 2016
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Mason Graphite a bon espoir d'obtenir le décret gouvernement autorisant le lancement des travaux dans les premiers mois de 2018. De passage à Baie-Comeau la semaine dernière, la ministre de l'Environnement, Isabelle Melançon, a abondé dans le même sens. Photo courtoisie

Mason Graphite a bon espoir d’obtenir le décret gouvernement autorisant le lancement des travaux dans les premiers mois de 2018. De passage à Baie-Comeau la semaine dernière, la ministre de l’Environnement, Isabelle Melançon, a abondé dans le même sens. Photo courtoisie

Baie-Comeau – Mason Graphite n’a pas encore produit sa première tonne de graphite à Baie-Comeau que déjà elle travaille à un autre projet d’usine afin d’y faire de la deuxième transformation.
Le président et chef de la direction de l’entreprise, Benoît Gascon, a dévoilé l’information, la semaine dernière, lors d’une rencontre d’échanges tenue à Baie-Comeau pour transmettre les grandes lignes de l’étude d’impact de son projet du Lac Guéret, situé à 285 km au nord de Baie-Comeau. Près d’une cinquantaine de personnes y ont assisté.
La construction d’une usine de deuxième transformation, Mason Graphite y pense depuis un certain temps, même si le parc industriel Jean-Noël-Tessier de Baie-Comeau n’était pas nécessairement dans les plans au départ. Là, la donne a changé. Il est cependant trop tôt pour confirmer quoi que ce soit puisque l’étude de préfaisabilité se poursuit.
L’usine de deuxième transformation permettrait de fabriquer une poudre de graphite encore plus pure que celle émanant de l’usine de première transformation. Cette dernière lui fournirait d’ailleurs la matière première. D’une pureté de 99,999 %, la poudre pourrait servir directement (sans autre transformation) à de nouvelles applications, notamment la fameuse batterie lithium-ion.
Selon M. Gascon, l’électrification des transports est très prometteuse pour l’industrie du graphite. La multiplication des véhicules électriques, équipés de batteries, dans l’avenir fera bondir la demande.
Petite envergure, un plus
En rendant publique son étude d’impact préparée par la firme d’ingénierie Hatch, Mason Graphite souhaite travailler en amont, a expliqué M. Gascon. Pour informer la population, elle ne veut pas attendre l’arrivée dans le dossier du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement, une étape normale dans le processus.
L’étude révèle que la petite envergure du projet du Lac Guéret permet de minimiser ses impacts négatifs sur le milieu naturel, tant en ce qui a trait aux opérations minières qu’industrielles. Différentes mesures de mitigation sont prévues, notamment pour la récupération et le traitement de l’eau qui entrera en contact avec la roche stérile ou encore les résidus de l’usine.
En revanche, les impacts positifs du projet sur le milieu sont importants, a démontré le président et chef de la direction. Il a notamment parlé de la création de 100 emplois et de retombées économiques annuelles de plus de 10 millions (M) de dollars.
Mason Graphite désire toujours lever la première pelletée de terre de son projet au début de 2017 afin de pouvoir lancer sa production un an plus tard. Les coûts de construction directs et indirects s’élèvent à 165 M$.

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