Un chalet risque maintenant d’être emporté à la mer

Par Charlotte Paquet 23 novembre 2016
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Selon le représentant du ministère de la Sécurité publique, le chalet risque d’être emporté si les grandes marées de décembre sont aussi destructrices que celles de novembre.

Selon le représentant du ministère de la Sécurité publique, le chalet risque d’être emporté si les grandes marées de décembre sont aussi destructrices que celles de novembre.

Baie-Comeau – Les grandes marées de la semaine dernière ont fait disparaître près d’une dizaine de mètres de terrain du chalet de la famille Arseneault, à Pointe-Lebel. Une remise s’est retrouvée partiellement dans le vide. Si Dame nature se déchaine avec autant d’intensité lors de la prochaine pleine lune, le 13 décembre, c’est le chalet qui pourrait être emporté. Rien de moins!

Dans la nuit du 15 au 16 novembre, les fortes pluies et de grands vents ont largement érodé le terrain de la propriété de la rue de La Sablonnière. De passage sur place vendredi afin de voir de visu l’étendue des dégâts, un représentant du ministère de la Sécurité publique a mis en garde la famille à l’effet que les prochaines grandes marées pourraient bien détruire le peu de terrain qui reste entre la plage et le chalet, qui couvre une distance d’environ 13 mètres (40 pieds).

Hélène Arseneault, la fille de la propriétaire du chalet, Gilberte Thériault, une dame âgée de 78 ans, n’en revient pas. Quand son père a construit le bâtiment il y a 50 ans, près de 40 mètres le séparaient du bord du talus menant à la plage. Il y a cinq ans seulement, le terrain était toujours quasi intact, mais la donne a changé. Juste en 2015 et en 2016, une vingtaine de mètres au total sont disparus à la mer.

Selon celle qui soutient sa mère pour la sauvegarde du chalet familial, un enrochement de fortune effectué sans autorisation par un voisin l’automne dernier, et qui a été retiré depuis à la demande du ministère de l’Environemment, a entrainé la disparition de 10 mètres de son bord. Le terrain de la famille Arseneault s’est alors creusé, ce qui a favorisé les autres dommages engendrés par les marées de la semaine dernière, affirme la porte-parole.

Aucun sens

« Ç’a n’a aucun sens », lance la citoyenne, découragée, qui habite rue Granier à Pointe-Lebel.

Derrière la remise qui a été déplacée à l’aide d’un tracteur loué, vendredi, se trouvaient une serre de quatre mètres de long, un terrain pour jouer au fer ainsi qu’une balançoire. Tout ça a été emporté par la marée. La citoyenne a récupéré des débris sur la plage le lendemain.

Et que les gens du ministère de l’Environnement ne viennent pas lui lancer que son père avait seulement à ne pas s’installer en bordure du littoral, dit-elle, en rappelant que le terrain n’avais jamais été affecté par l’érosion jusqu’à tout récemment. La diminution des glaces sur le fleuve au fil des ans rend encore plus destructrices les marées. « On mange la claque à tour de bras », indique la dame.

Il y a quelques années à peine, la famille devait emprunter un escalier d’environ cinq mètres pour accéder à la plage. Aujourd’hui, la hauteur du talus ne dépasse pas 0,3 mètre, selon Mme Arseneault. Elle dit espérer grandement que le ministère de l’Environnement finira par offir des solutions aux riverins pour protéger leurs biens contre Dame Nature.

Vider le chalet

À la fin de la semaine dernière, la dame et ses proches cherchaient des solutions pour faire face aux risques que le sol s’érode jusqu’au chalet familial lors des grandes marées de décembre.

« On est en train de penser à se louer un conteneur pour tout vider ce qu’il y dans le chalet », a-t-elle expliqué, rappelant les nombreux souvenirs à conserver. Le conteneur pourrait être installer à l’arrière du terrain, donc du côté de la rue.

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